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Alors qu'ils luttent avec acharnement pour défendre les droits des enseignants à la négociation collective, les syndicats l’American Federation of Teachers (AFT) et la National Education Association (NEA) ont récemment appris que près de 5.000 postes d'enseignants à New York étaient menacés.

Parmi les chiffres publiés par le département de l'Education de la ville figure le nombre de postes d'enseignants qui seront supprimés si les services en question ne se voient pas attribuer davantage de fonds par le Sénat de l'Etat. D'après les chiffres, au moins 4.675 postes d'enseignants pourraient être supprimés à New York, ce qui représente 6 % des enseignants de la ville.

Si ces mesures sont mises en œuvre, elles auront un impact important et étendu sur toutes les matières académiques enseignées et dans tous les quartiers de la ville, car elles affecteront 80% des 1.600 écoles publiques de New York. La majeure partie des écoles perdront entre un et cinq enseignants et neuf d'entre elles devront se séparer de près de la moitié des enseignants qu'elles emploient.

Les chiffres ont été publiés alors que le Sénat de l'Etat s'apprête à voter un projet de loi qui permettrait à la ville de licencier des enseignants d'après des facteurs tels leur performance et leur dossier disciplinaire, au lieu de se baser sur leur ancienneté. Pour le département, la publication de cette liste vise à préparer les parents à l'inévitable, car la quasi-totalité des écoles seront touchées.

Richard C. Iannuzzi, Président du New York State United Teachers, la confédération de syndicats d’enseignants locale affiliée à l'AFT et à la NEA, explique: « Que l'on travaille dans le domaine des soins de santé, sur un campus ou dans une école, tout le monde contribue de manière conséquente à la profession, même si cette contribution se fait de différentes façons. Les enseignants ont déjà fait beaucoup de sacrifices: l'année dernière, plus de 5.000 postes ont été supprimés. »

Le Secrétaire général de l'IE, Fred van Leeuwen, a exprimé son inquiétude quant aux nouvelles informations publiées par le Département de l'Education. « Ne vous faites aucune illusion, pour chaque poste supprimé, chaque jour retiré de la semaine scolaire et chaque programme abandonné, les enfants sont les premiers touchés », a-t-il déclaré. « New York est l'une des villes les plus riches du monde. Les enseignants, à l'échelle mondiale, en appellent aux autorités de la ville, pour qu'elles revoient leurs priorités et trouvent une solution plus pragmatique qui permette de défendre le droit de chaque enfant à une éducation de qualité dans le secteur public et de protéger le rôle des enseignants dans l'établissement de communautés efficaces et unies. »