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Cinquante représentants de syndicats d'enseignants européens se sont retrouvés cette semaine à Bruxelles, en Belgique, à l'occasion du Comité européen pour l'égalité réuni chaque année par le Comité syndical européen de l’éducation (CSEE).

Les débats se sont axés sur l'élimination des stéréotypes liés au genre dans l'éducation, notamment par le biais de cette dernière. D'autres thèmes ont également été abordés, notamment les mesures à prendre en vue d'atteindre l'autonomisation économique des femmes, ainsi que les étapes à franchir pour atteindre l'égalité, l'autonomisation et le respect de la diversité au sein des syndicats.

Cette année, le principal message de la réunion du Comité européen pour l'égalité était « Joignons le geste à la parole! ». Venant des quatre coins de l'Europe, les syndicalistes enseignants se sont réunis pendant deux jours, afin de partager leurs expériences et de débattre des stratégies à mettre en œuvre en vue d'atteindre l'égalité et le respect de la diversité au sein de leur organisation, de l'éducation, comme de la société tout entière.

Les débats se sont inscrits dans la continuité de la Conférence de l'IE « Objectif égalité »(organisée en janvier 2011, à Bangkok), lors de laquelle près de 350 syndicalistes enseignants se sont réunis pour définir le cadre des activités en matière d'égalité qui seront menées par le mouvement enseignant mondial au cours des prochaines années. « La Conférence Objectif égalité nous a une nouvelle fois prouvé que, malgré des origines et des luttes différentes, nous visons tous le même objectif. Nous devons à présent mettre en place des étapes concrètes pour passer de la théorie à la pratique, et parvenir ainsi à une véritable égalité et au respect de la diversité », a déclaré Kounka Damianova, Présidente du SEB (Bulgarie), et également Présidente du Comité pour l'égalité du CSEE.

Venir à bout des stéréotypes liés au genre dans l'éducation, notamment par le biais de cette dernière, constitue une priorité qui nous tient à cœur. Il s'agit en effet du principal obstacle à l'égalité et ce, dans toutes les régions du monde. Esther Munoz a présenté le travail du réseau espagnol pour l'égalité, « Sindicadas », qui réunit la F.E.CC.OO, le STEs, ainsi que la FETE-UGT. Ensemble, ces syndicats d'enseignants ont publié du matériel d'enseignement sur le rôle des enseignantes dans la Seconde République, en vue de faire revivre la mémoire de ces femmes fortes qui ont créé le plus important mouvement pour l'égalité en Espagne, non seulement dans l'éducation, mais également au sein des communautés.

L'autonomisation économique des femmes dans l'éducation, notamment par le biais de cette dernière, ainsi que la mise en œuvre de cadres juridiques et d'engagements internationaux pour atteindre cet objectif, constitue une autre priorité clé du programme du mouvement enseignant mondial, en vue de parvenir à l'égalité. Cette priorité s'est notamment reflétée dans les débats survenus au cours de cette réunion. La garantie d'un salaire égal pour un travail égal constitue un objectif pour lequel l'IE lutte en permanence, ainsi qu'un élément clé pour parvenir à l'autonomisation économique des femmes.

Jennifer Moses de la NASUWT et Marion Hersh de l'UCU ont expliqué de quelle façon les syndicats britanniques luttent contre les attaques du gouvernement britannique à l'encontre des services publics, dans le cadre de la récession économique. Les femmes et les groupes marginalisés sont les plus touchés par ces restrictions. En effet, ces personnes se trouvent déjà dans une situation économique plus délicate. Les syndicats sont parvenus à ce que le gouvernement et les employeurs évaluent l'impact de leurs mesures sur l'égalité. En troisième lieu, il devient prioritaire d'atteindre une véritable égalité, l'autonomisation et le respect de la diversité au sein des syndicats. Elizabeth Wood et Martin Levinson de l'Université d'Exeter ont ensuite présenté les résultats de l' étude Equity matters! (L'égalité compte!), commandée par l'Institut de recherche de l'IE, qui analyse les différentes conceptions en matière d'égalité au sein des syndicats d'enseignants. Lors des séances plénières et des séances en sous-groupes, les débats et présentations ont donné lieu à des recommandations pour des étapes concrètes visant à « vivre nos valeurs », notamment la compilation et la large diffusion des statistiques sur les thèmes de l'égalité, la mise en place de programmes de tutorat et de formations, la constitution de comités nationaux pour l'égalité, ainsi que l'adoption de procédures transparentes en matière de budget, de recrutement et de promotion.

« Au terme de ces deux journées de débats intenses, nous sommes plus que jamais motivés pour poursuivre nos efforts, tous ensemble, en vue d'avancer vers l'égalité en mettant l'accent sur un nouvel objectif, pour partager nos expériences et célébrer nos réussites », a déclaré Jan Eastman, Secrétaire générale adjointe de l'IE. « Nous sommes sur la voie de l'égalité! »