Afrique du Sud: le plafonnement des frais d’inscription à l’université salué
L’annonce du gouvernement sud-africain de son intention de plafonner les frais d’inscription à l’université et de prévoir des subventions pour les familles à faible revenu, afin de rendre l’éducation plus accessible, offre un regain d’espoir aux syndicats de l’éducation.
D’après le Ministre sud-africain de l’Enseignement supérieur et de la Formation, Blade Nzimande, les universités ne pourront augmenter le montant de leurs frais d’inscription que de huit pour cent maximum. En outre, les familles cumulant un revenu inférieur à 600.000 rands sud-africains (39.000 euros) peuvent demander à bénéficier d’une subvention pour pallier ces augmentations.
NAPTOSA: les besoins du « maillon manquant » sont pris en compte
« Le National Professional Teachers’ Organisation of South Africa(NAPTOSA) salue l’attention portée aux besoins des plus démunis et du 'maillon manquant', qui englobe les personnes à la charge des enseignants et d’autres travailleurs du secteur public », a fait valoir Anthea Cereseto, la Présidente du NAPTOSA.
« De nombreux parents peuvent difficilement envoyer leurs enfants à l’université », ajoute-t-elle, pressant le ministre de se pencher sur la question du financement public des universités.
Le NAPTOSA exhorte le gouvernement à examiner des mesures de réduction des coûts, susceptibles de favoriser l’autonomisation des générations futures, « afin qu’elles puissent jouer un rôle important dans le développement de nos communautés et le renforcement de l’économie et du pays ».
Le syndicat espère en outre que des propositions viables de modèle de financement à long terme ressortiront de l’enquête de faisabilité menée par la Commission présidentielle, au regard de la gratuité de l’enseignement.
SADTU: l’objectif ultime, c’est un enseignement supérieur de qualité et gratuit pour tou(te)s
Le South Africa Democratic Teachers’ Union(SADTU) a également salué le fait que les plus démunis et le 'maillon manquant', dont les enseignant(e)s font partie, « ne seront pas pénalisés par l’augmentation des frais d’inscription pour l’année académique 2017 ».
Le syndicat rappelle toutefois qu’il continuera de lutter en faveur de la gratuité de l’enseignement supérieur pour les enfants issus de la classe ouvrière, en Afrique du Sud.
Le syndicat de l’éducation défend par ailleurs la mise en place d’un « impôt sur la fortune » afin de financer l’enseignement supérieur.