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Séance d'ouverture de la 103e session de la Conférence internationale du Travail. Genève, 28 Mai 2014. ©ILO/OIT
Séance d'ouverture de la 103e session de la Conférence internationale du Travail. Genève, 28 Mai 2014. ©ILO/OIT

OIT : les enseignant(e)s abordent leurs préoccupations relatives au travail dans le secteur

Publié 7 juin 2017 Mis à jour 8 juin 2017

Les enseignant(e)s et les professionnel(le)s de l'éducation participant à la 106e session de la Conférence internationale du Travail vont défendre leurs droits du travail en présence des gouvernements et des organisations d'employeurs.

Du 5 au 9 juin, une délégation syndicale de l'Internationale de l'éducation (IE) participe à la conférence annuelle de l'Organisation internationale du Travail (OIT). Cet événement qui a lieu chaque année en juin à Genève, en Suisse, sous les auspices de l'Organisation des Nations Unies, rassemble des représentant(e)s des gouvernements et des organisations de travailleurs/euses et d'employeurs.

Un parlement mondial du travail

La CIT est le parlement mondial du travail, un lieu de discussion sur les priorités de la politique du travail, d’adoption des nouvelles normes et de supervision de leur mise en œuvre. Cette année, la Commission de l'application des normes de l'OIT examinera la mise en œuvre des normes du travail et les cas de violations des droits syndicaux en Afghanistan, en Algérie, au Bahreïn, au Bangladesh, au Botswana, au Cambodge, en République démocratique du Congo, en Egypte, en Equateur, au Salvador, au Guatemala, en Inde, au Kazakhstan, en Libye, en Mauritanie, au Paraguay, au Soudan, en Turquie, au Royaume-Uni, au Venezuela et en Zambie.

Inquiétudes

Des représentant(e)s des syndicats de l'éducation provenant entre autres d'Algérie, du Botswana et d'Équateur, vont s'adresser à la Commission de l'application des normes pour mettre en lumière leurs préoccupations dans le secteur de l'éducation. En Turquie, plus de 28 000 enseignant(e)s et universitaires ont été licencié(e)s et remplacé(e)s après l'échec du coup d'état de juillet 2016. Au Botswana, le Parlement cherche à transformer le secteur de l'enseignement en un service essentiel. L'Association des enseignant(e)s du Bahreïn n'a pas encore été réinstaurée depuis sa dissolution en 2011. Ses dirigeant(e)s, Mahdi Abu Dheeb et Jalila Al-Salman font toujours l'objet d'une interdiction de voyager, les empêchant d'assister à des réunions syndicales internationales.

D'autres discussions importantes seront axées sur les migrations pour le travail, le travail décent pour la paix et la résilience, et les droits fondamentaux au travail ; elles mettront l'accent sur le travail des enfants en vue de la prochaine Conférence des Nations Unies sur l'élimination du travail des enfants. Les affiliés de l'IE contribueront aux discussions par l’apport du point de vue des syndicats d'enseignant(e)s dans l'ensemble de ces débats.

Haldis Holst, Secrétaire générale adjointe de l'IE, s'adressera à la conférence de l'OIT ce 8 juin.