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UNESCO souhaite « craquer le code » pour mettre fin aux disparités de genre dans les STIM

Publié 29 septembre 2017 Mis à jour 2 octobre 2017

Un nouveau rapport de l’UNESCO aborde la sous-représentation importante des filles et des femmes dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques dans le monde, une division ancrée dès le début de la socialisation et scolarité des filles.

« [L’écart entre les genres dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM)] met les filles et les femmes en situation de faiblesse et jette un voile sur la société, freinant ainsi des améliorations pour le développement durable. A une époque comme la nôtre, où tous les pays cherchent de nouvelles sources de dynamisme, personne ne peut se permettre de perdre 50 pour cent de sa créativité, 50 pour cent de son innovation », a insisté la Directrice générale de l’UNESCO Irina Bokova lors du lancement du rapport « Cracking the code: Girls’ and women’s education in STEM ». Ce lancement a eu lieu lors du Symposium international et Forum politique de l’UNESCO, du 28 au 30 août à Bangkok, en Thaïlande, et y ont participé plus de 300 délégué(e)s de plus de 70 pays.

Des inégalités de genre fortement présentes en milieu scolaire

« Cracking the code » souligne les efforts extraordinaires réalisés pour diminuer les écarts de genre dans l’éducation ces dernières décennies. Des millions de filles et de femmes privées d’opportunités d’apprentissage peuvent désormais exercer pleinement leur droit à l’éducation et s’épanouissent dans cette quête. Toutefois, des inégalités de genre persistent pour celles qui sont toujours sur les bancs de l’école. Dans de nombreux pays, un problème important est que les possibilités en matière d’éducation sont limitées pour les filles. En outre, les filles sont moins présentes dans les options STIM et elles disposent d’objectifs d’apprentissage moins élevés.

Le rapport rappelle que les domaines STIM stimulent l’Agenda 2030 pour le développement durable, et permettent ainsi le développement de solutions innovantes pour les défis actuels et futurs. Aucun développement pacifique et durable n’est possible si les filles et les femmes ne disposent pas d’un accès équitable à l’éducation susceptible de nourrir leurs rêves et leur permettant de contribuer à un monde meilleur tel que nous le désirons tou(te)s.

Le rapport de l’UNESCO vise dès lors à déchiffrer les facteurs qui empêchent ou facilitent la participation et l’engagement des filles et des femmes dans les STIM, et à explorer ce qui peut être fait par le secteur éducatif pour promouvoir l’intérêt et l’engagement des filles et des femmes dans les STIM.

Le rapport explique que les filles se trouvent dans une position désavantageuse pour les STIM suite à de multiples facteurs qui se cumulent et qui s’inscrivent dans les processus de socialisation et d’apprentissage. Parmi ceux-ci, on retrouve des normes sociales, culturelles et de genre, qui influencent l’éducation des filles et des garçons, leur apprentissage et la manière dont ils interagissent avec les parents, la famille, les enseignant(e)s et la communauté en général. Ces influences sont un outil puissant dans la détermination de leurs identité, croyances, comportement et choix.

D’après le rapport, les systèmes éducatifs et les écoles jouent un rôle central dans la détermination des intérêts des filles dans les cours de STIM et la fourniture d’opportunités équitables pour accéder et profiter d’une éducation STIM de qualité. Les enseignant(e)s, les contenus d’apprentissage, les cours et équipements, les méthodes et outils d’évaluation, l’environnement d’apprentissage général et le processus de socialisation à l’école sont tous des éléments critiques pour assurer l’intérêt et l’engagement des filles dans les études STIM, et finalement dans des carrières STIM.

Si nous souhaitons que davantage de filles et de femmes s’engagent dans les STIM, nous devons fournir des réponses holistiques, intégrées et intersectorielles qui encouragent les filles et les femmes à identifier des solutions à des défis permanents. « En agissant ainsi, nous pourrons viser une égalité des genres dans l’éducation où les hommes, les filles et les garçons peuvent pleinement participer, se développer et créer un monde plus inclusif, équitable et durable, » insiste le rapport.

Vous pouvez participer à la campagne de l’UNESCO sur les médias sociaux #GirlsCrackTheCode et découvrir les points principaux du rapport de l’UNESCO« Cracking the code » ici.