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Kenya: Les syndicats soutiennent la grève des professeur(e)s d’université

Publié 18 octobre 2017 Mis à jour 18 octobre 2017

Le Congrès des syndicats du Kenya a exprimé son soutien à l’égard des professeur(e)s de 31 universités publiques du Kenya, qui ont émis un préavis de grève de 21 jours suite au non-respect, par les conseils d’administration des universités, de l’engagement visant à augmenter le traitement de base ainsi que l’indemnité de logement.

Le Congrès des syndicats du Kenya (TUC-Kenya) soutient l’intention de grève de son affilié représentant le personnel des universités du pays, l' Universities Academic Staff Union(UASU). Si le conflit ne trouve pas d’issue satisfaisante au cours de la période de préavis de trois semaines, la grève affectera 31 universités publiques.

Le préavis de grève a été lancé, les administrations universitaires n’ayant pas pleinement mis en œuvre les échelles de traitement conformément aux dispositions de la convention collective de 2013-2017, prévoyant notamment le déblocage d’une enveloppe de 10 milliards de KSh (soit près de 82 millions d’euros) en vue d’une augmentation des salaires et de l’indemnité de logement. Cet engagement n’a pourtant pas été respecté en totalité par le gouvernement.

Violation des droits

« Nous allons protester contre cette violation flagrante des libertés et droits fondamentaux du personnel universitaire en vertu de l’article 41 et du chapitre 4 de la Constitution kenyane », a déclaré le Secrétaire général de l’UASU Constantine Wasonga, dans un message adressé aux présidents des conseils des universités publiques du Kenya.

Et d’ajouter qu’il était profondément regrettable que « le gouvernement n’ait fait montre d’aucune volonté de résoudre le problème à l’amiable ». « Etant donné leur manque de sincérité, nous mettons fin au dialogue avec les administrations universitaires. »

Wasonga a fait savoir que tous les membres de l’UASU des universités publiques et des facultés rattachées à celles-ci cesseraient de fournir leurs services et ne reprendraient leurs fonctions qu’une fois que l’accord conclu serait pleinement honoré. Cette action syndicale prendra effet le 31 octobre.

Soutien

Le TUC-Kenya a exprimé son soutien par l’entremise de son Secrétaire général, Wilson Sossion, dans une lettre adressée aux présidents des différents conseils. « En tant que centrale syndicale représentant notamment l’UASU, entre autres affiliés, il est de notre devoir d’exiger de vous la mise en œuvre sans plus attendre de la convention collective litigieuse. » Sossion est également Président du Comité de la région Afrique de l’Internationale de l’Education.

Le non-respect par les conseils des dispositions de la convention confère à l’UASU « toute la légitimité pour annoncer la tenue prochaine d’une grève », a souligné Sossion, une intention que le TUC-Kenya soutient et qu’il se déclare prêt à accompagner si la grève devait avoir lieu.