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La coopération au développement est une question d’égalité et de solidarité

Publié 7 décembre 2017 Mis à jour 11 décembre 2017

Les affiliés de l’Internationale de l'Education ont été encouragés à réfléchir à la durabilité et à l’efficacité de leur travail à l’occasion de la réunion du réseau de coopération au développement.

La solidarité est une valeur basée sur un sentiment d’égalité et de soutien mutuel. Tel était le message transmis par Haldis Holst, la Secrétaire générale adjointe de l'Internationale de l'Education (IE), aux participant(e)s lors de la deuxième journée de la réunion du réseau de coopération au développement qui s’est tenue à Bruxelles, en Belgique.

Holst a souligné l’importance de cette approche, et les défis qui la sous-tendent, notamment en termes de développement d'une sensibilité culturelle à l'égard d’autres partenaires. L'empathie culturelle renforce l’efficacité de la coopération au développement, a-t-elle déclaré, ainsi que l’influence et l’impact du travail des syndicats.

L’expérience des enseignant(e)s et des éducateurs/trices a beaucoup à apporter au travail de coopération au développement, a déclaré Holst, en particulier pour traiter des questions controversées et pour œuvrer dans un esprit de collaboration.

La coopération Sud-Sud

Nicolás Richards, Coordinateur senior de l’IE, a ouvert le débat sur la coopération Sud-Sud. Fatima Silva, de la Confederação Nacional dos Trabalhadores em Educação(CNTE) au Brésil et David Mawela, du South African Democratic Teachers' Union (SADTU), ont souligné l’importance d’une approche Sud-Sud, par rapport à une coopération Nord-Sud. Tous deux ont mis en avant les effets bénéfiques de cette approche pour les syndicats, qui deviendront de fait plus autonomes, plus forts et plus indépendants. Mawela a donné en exemple son propre syndicat, dont le nombre de membres est passé de 3.000 à 260.000. Le SADTU est désormais en mesure d’aider d’autres syndicats de la région à renforcer leurs effectifs et à jouer un rôle plus important dans l’élaboration des politiques d'éducation, a-t-il déclaré.

Financement et autonomie

Manfred Brinkman, du Gewerkschaft Erziehung und Wissenschaft(GEW) en Allemagne, a souligné l’importance d’accorder aux organisations des pays du Sud davantage d’indépendance et une plus grande marge de manœuvre pour développer leurs propres programmes, grâce à l’investissement de 0,7 % des fonds des organisations des pays du Nord pour la coopération au développement, tel que stipulé dans le document politique de l’IE (en anglais).

Combertty Rodríguez, le directeur du bureau régional de l’IE en Amérique latine, a mis en évidence les défis auxquels font face les syndicats dans la région, en particulier dans deux domaines: la duplication des projets recevant l’aide des organisations des pays du Nord, et l’utilisation inappropriée des fonds de développement par les autorités gouvernementales des pays du Sud. Pour lessyndicats, ces défis représentent un tremplin supplémentaire vers le développement d’une stratégie de coopération au développement conjointe, a-t-il déclaré.

Rodríguez a également mis l'accent sur le problème posé par la commercialisation croissante de l'éducation dans la région, qui incite certains gouvernements à réduire leur financement et à dépendre fortement des prestataires privés au détriment des citoyens.

Un large éventail de sujets

Lors de la réunion du réseau, des ateliers parallèles couvraient des sujets allant du travail des enfants au développement professionnel des enseignant(e)s en Afrique, en passant par les projets pour l’inclusion des réfugié(e)s dans les écoles et le travail réalisé par les syndicats pour renforcer l’unité d’action en Afrique.

En outre, la nouvelle section du site Web de l’IE sur le travail de coopération au développement ainsi qu’un bulletin d’information qui a récemment vu le jour, ont été présentés aux participant(e)s pour discussion.