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Royaume-Uni: une étude syndicale révèle que la trop forte charge de travail fait fuir le personnel enseignant

Publié 11 décembre 2017 Mis à jour 13 décembre 2017

Selon les jeunes enseignant(e)s britanniques, la charge de travail demeure le principal obstacle à la poursuite de leur carrière dans l’enseignement.

Ces jeunes enseignant(e)s, âgé(e)s de moins de 31 ans se sont rencontré(e)s à Birmingham, au Royaume-Uni, le 2 décembre dernier, dans le cadre de la Conférence de consultation des jeunes enseignant(e)s, où ils/elles ont participé à des ateliers de développement professionnel et reçu à la fois des conseils et un encadrement. Cette conférence était organisée par la National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers(NASUWT).

Un sondage mené en temps réel auprès des participant(e)s a révélé que:

·         Plus de 4 enseignant(e)s sur 10 (43 %) considèrent que la charge de travail constitue un obstacle à la poursuite de leur carrière dans l’enseignement.

·         1 enseignant(e) sur 10 (12 %) déclare vouloir quitter l’enseignement au cours de l’année à venir.

·         Moins d’un quart d’entre eux/elles (21 %) recommanderaient de faire carrière dans l’enseignement à leurs proches ou ami(e)s.

Engagement, mais perte de confiance

« Il apparaît clairement que les jeunes enseignants présents à la conférence s’engagent pleinement et sans réserve à devenir d’excellents enseignants et de servir les enfants et les jeunes qui leur sont confiés », a indiqué Chris Keates, Secrétaire générale de la NASUWT.

Mais « la plupart perdent confiance quant à leur capacité de rester dans l’enseignement à plus long terme et ne recommanderaient pas de faire carrière dans la profession enseignante », a-t-elle ajouté. « Le surcroît de travail chaque jour plus important, les horaires de travail insoutenables, la dégradation des salaires et des conditions d’emploi, sont les principaux facteurs ayant une incidence négative sur le moral des jeunes enseignants et leur satisfaction sur le plan professionnel ».

La crise grandissante du recrutement et de la rétention que traversent les écoles ne pourra être résolue tant que le gouvernement ne prendra pas en compte les préoccupations des jeunes enseignant(e)s, a précisé Keates.