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Permission de sortie pour le dirigeant du syndicat iranien de l’éducation, Esmail Abdi

Publié 11 janvier 2018 Mis à jour 4 mars 2022

L’Internationale de l'Education a été informée que le dirigeant du syndicat d’enseignants de Téhéran, Esmail Abdi, avait obtenu ce 9 janvier une permission de sortie de la prison d’Evin, bénéficiant ainsi d’un sursis de sa condamnation à six ans de prison.

La première arrestation d'Abdi, liée à ses activités syndicales en faveur des droits des enseignant(e)s, visait à empêcher sa participation au Congrès mondial de l’IE à Ottawa, au Canada. M. Abdi avait été pris pour cible par les autorités iraniennes en raison de son activisme syndical et de sa campagne pour un enseignement public gratuit et accessible à tou(te)s.

En février 2016, il a été reconnu coupable d’entraves à la sécurité nationale, après avoir organisé des manifestations pacifiques. Au cours de son incarcération dans la prison d'Evin, les rapports indiquaient que M. Abdi avait été maintenu dans des conditions de détention sévères et avait été privé de toute communication avec sa famille et son avocat.

IE: le gouvernement doit respecter les droits des syndicats

Si l'IE salue l’octroi de cette permission de sortie, elle n'oublie pas qu’Esmail Abdi doit purger six années de prison ferme et qu’il risque d’être réincarcéré à tout moment. Un scénario similaire s’est produit l’année dernière, lorsqu'Abdi a été libéré sous caution le 25 juin 2017, pour être finalement réincarcéré un mois plus tard.

Par conséquent, l’Internationale de l'Education réaffirme son appel mondial à la solidarité, pour obtenir l’abandon des charges à l’encontre d'Abdi et sa libération inconditionnelle. L’IE appelle ses affiliés à soutenir la campagne « Ecrire pour les droits » en faveur d'Esmail Abdi en cliquant ici.

L'IE exige que le gouvernement iranien lève toutes les sanctions prises contre les syndicalistes du secteur de l'éducation en raison de leurs activités syndicales légitimes et qu'il respecte les droits humains et syndicaux fondamentaux pour tou(te)s les travailleurs/euses et tou(te)s les fonctionnaires.