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Belgique: « MRtouchepasànospensions », disent les syndicats de l’éducation

Publié 12 février 2018 Mis à jour 13 février 2018

Des enseignant(e)s en Belgique ont répondu à l’appel dufront commun syndical de l’éducation et arrêté le travail durant une heure le 1er février afin de dénoncer la politique du Gouvernement fédéral en matière de pensions.

Dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les éducateurs/trices se sont mobilisé(e)s et mis(es) à l’arrêt durant une heure. L’objectif était de sensibiliser l’opinion publique, et principalement les parents, à la pénibilité du métier et la dégradation progressive de la fin de carrière des enseignant(e)s.

Demandes

Les syndicats d’enseignants, dont les affiliés de l’Internationale de l’Education, à savoir la CGSP-FGTB, la CSC-Enseignement et le SLFP-VSOA, demandent:

- le respect du « contrat » entre les travailleurs des services publics et les autorités;

- la défense des emplois des jeunes collègues en vue d’une stabilisation plus rapide;

- la défense de la qualité de l’enseignement: l’allongement de la carrière pourrait priver les élèves et étudiants de milliers d’heures de cours;

- une pension plus équitable pour les femmes ayant mis entre parenthèses certaines années de leur vie professionnelle en faveur de leur famille; et

- une juste reconnaissance de la pénibilité des métiers de l’enseignement.

Contexte

L’arrêt de travail a fait suite aux actions gouvernementales visant à augmenter l’âge de départ à la retraite des fonctionnaires, y compris des enseignant(e)s.

En 2015, le Gouvernement fédéral belge avait porté l’âge de la pension à 67 ans, en certifiant toutefois que ceux qui exercent un métier pénible pourraient partir en pension anticipée.

Le 22 décembre dernier, le Ministre des pensions, Daniel Bacquelaine, avait déposé un avant-projet de loi dans lequel il prévoit notamment un départ anticipé à la pension pour certain(e)s, à condition que leur métier soit reconnu comme étant pénible. Or, pour le Ministre, la pénibilité de nature mentale ou émotionnelle ne peut à elle seule permettre une reconnaissance de la pénibilité, ce qui risque donc d’exclure les enseignant(e)s du système.

Cette action syndicale a été relayée sur les réseaux sociaux via «#MRtouchepasànospensions ».