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RDC: les syndicats de l’éducation à l’unisson pour une revalorisation de la profession enseignante

Publié 29 avril 2019 Mis à jour 30 avril 2019

Le 30 avril, les trois affiliés de l’IE en République démocratique du Congo (RDC) marcheront dans les rues de Kinshasa, mais aussi dans les autres provinces, pour réclamer une revalorisation de la profession enseignante.

La Centrale de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique (CSC-Enseignement), la Fédération nationale des enseignants du Congo (FENECO-UNTC) et le Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO), affiliés à l’IE, seront rejoints par d’autres syndicats comme le Syndicat national des enseignants catholiques (SYNECAT) et le Syndicat des enseignants du secondaire (SYES) pour la Journée Nationale de l’Enseignement en République démocratique du Congo (RDC).

Dans une démarche unitaire, les syndicats vont demander au nouveau gouvernement une revalorisation de la profession. « Seuls des enseignants et enseignantes de qualité, bien soutenus et considérés peuvent réaliser l’éducation que nous voulons », rappelle le Secrétaire général de la FENECO, Augustin Tumba.

« L’enseignant congolais a besoin d’un salaire décent », constate-t-il, avant de noter que plus de 250.000 enseignant·e·s n’ont pas été payé·e·s régulièrement, alors que les salaires sont modiques et que les banques opèrent parfois des retenues jusqu’à 12 mois.

Le 30 avril, les enseignant·e·s vont aussi réclamer une couverture des soins médicaux par l’extension de la mutuelle mise en place par l’Etat.

La privatisation de l’école sera aussi dénoncée puisque des employeurs privés refusent le dialogue social et plafonnent les salaires à des niveaux de misère.

La marche réclamera également la gratuité totale de l’école pour les parents, pour remédier à la situation où plusieurs enfants sont retirés de l’école car les frais scolaires ne peuvent être payés.

La RDC est en période de transition depuis la tenue des élections, et, dans l’éducation, il n’y a pour le moment qu’un ministre de transition. Les syndicats mettent à profit cette période pour profiter de l’opportunité de la prochaine nomination d’un ministre de l’éducation afin de lui faire part de toute une série de demandes.