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Le Congrès prend des mesures en faveur de la réalisation de l’éducation universelle gratuite et de qualité

Publié 25 juillet 2019 Mis à jour 25 juillet 2019

La quatrième journée du 8e Congrès mondial de l'Internationale de l'Education aura été une célébration des droits humains et de la force collective que représente la profession enseignante. Le thème du jour était « Garantir une éducation de qualité pour tous les individus ».

Dans un message vidéo adressé aux délégations, Amina Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, a salué les enseignant∙e∙s, en leur réaffirmant son soutien total, ainsi qu’aux syndicats qui les représentent.

« Nous connaissons les fondements de l’éducation de qualité: des enseignants et des enseignantes de qualité qui prennent les devants pour garantir que l’éducation soit une priorité », a souligné Amina Mohammed, laquelle a joué un rôle déterminant dans la défense du programme des Objectifs de développement durable 2030. « Merci d’œuvrer pour l’éducation de qualité », a-t-elle ajouté.

Quand la vie est le prix à payer pour défendre la primauté du droit

France Castro, lauréate du Prix Arthur Svensson, conférencière invitée originaire des Philippines, a annoncé aux délégations une nouvelle tragique: plusieurs hommes armés non identifiés ont sauvagement assassiné le directeur d’une école secondaire et sa sœur, après avoir pris d’assaut leur domicile.

« Malheureusement, ce genre de situation est devenue monnaie courante depuis l’accession au pouvoir de notre gouvernement. Nous avons été les témoins de nombreux assassinats, qu’il s’agisse de travailleurs ou de travailleuses, de propriétaires d’exploitations agricoles, de juristes ou d’ecclésiastiques. Aujourd’hui, c’est la communauté enseignante qui est visée. » Les délégations ont observé un moment de silence en mémoire des deux victimes.

Situation des Lumad

France Castro, membre de l’ Alliance of Concerned Teachers(ACT), élue au Parlement en 2016, a décrit la situation des Lumad, population autochtone des Philippines. Après la cession de leurs terresà des compagnies minières et à d’autres sociétés investissant dans des activités préjudiciables, la communauté des Lumad a été déplacée dans les zones montagneuses.

France Castro, elle-même, a été harcelée au cours de sa mission menée aux Philippines pour enquêter sur la situation de la communauté des Lumad. Elle a été placée en détention deux jours et trois nuits, accusée d’enlèvement, de trafic et de maltraitance d’enfants.

Elle a déploré que la loi martiale soit toujours imposée dans les zones d’habitation des Lumad et que cette communauté soit encore victime de harcèlement et de discrimination durant le déploiement des projets miniers. « Les écoles continueront à fonctionner et le personnel enseignant continuera à enseigner aux enfants, même en zones d’évacuation », a-t-elle annoncé. « Nous continuerons à apporter notre soutien. »

Résolutions adoptées

S’agissant des principales affaires du Congrès, les délégations ont défendu les résolutions visant à soutenir les objectifs de développement social, l’éducation de la petite enfance de haute qualité, les technologies de l’information et de la communication, l’éducation à la citoyenneté mondiale, ainsi que celles portant sur la commercialisation et la privatisation de l’éducation. D’autre part, le Congrès s’est engagé à défendre les droits des enfants migrants à accéder à l’éducation et a adopté une résolution condamnant le Président Donald Trump et ses critiques à l’égard des femmes siégeant au Congrès américain, ainsi qu’une résolution visant à lutter contre l’érosion systématique de l’enseignement public au Brésil.