L’IE et le CSEE expriment leur solidarité avec les syndicats grecs
L’Internationale de l’Education et le Comité syndical européen de l'éducation ont exprimé son soutien total et sa solidarité aux syndicats d’enseignants grecs, OLME et DOE, dans leur combat pour protéger les salaires et pensions des enseignants afin de maintenir leur niveau de vie.
Lors d’une réunion le 5 mai, l’IE et le CSEE ont tous deux signé une déclaration pour exprimer leur sérieuse inquiétude par rapport au bien-être des enseignants et des autres travailleurs de l’éducation en Grèce et dans d’autres pays européens, en conséquence de la situation économique difficile.
La déclaration réclame des mesures pour faire face aux effets de la crise chez les enseignants. Toute action devrait reconnaître le principe établissant que tous ceux ayant historiquement tiré profit de la génération de richesse devraient payer la plupart des frais. Ces propositions devraient être négociées et acceptées par les partenaires sociaux.
Le président de la Structure paneuropéenne, Ronnie Smith, a déclaré : « Dans de nombreux pays en Europe, les enseignants et les autres travailleurs du secteur public sont supposés supporter tout le poids des réductions des dépenses publiques à cause d’une diminution de leurs salaires, pensions et conditions de travail. Cela ne résoudra pas la crise économique en Grèce ou dans n’importe quel autre pays. »
Opposé à cet état de fait, l’IE et le Bureau du CSEE se sont mis d’accord pour s’adresser à l’UE et aux institutions financières mondiales, au nom des enseignants, afin de les protéger contre l’impact sévère des mesures d’austérité économique imposées dans les pays européens dans le cadre de colis de secours économiques.
La déclaration de l’IE-CSEE soutient également l’appel fait par la Confédération européenne des syndicats (CES) aux législateurs européens pour arrêter les spéculateurs détruisant le modèle social européen. Cet appel comprend quatre exigences :
Développer et augmenter fortement le fonds de la balance des paiements de la Commission afin de couvrir tous les États membres de l’UE ; Réviser les conditions des emprunts grecs et celles des autres, afin qu’elles ne soient plus accusées d’encourager un modèle de dérégulation, libéralisation et privatisation ; Mobiliser les banques centrales en Europe comme « acheteuses de dernier recours » pour lutter contre les spéculateurs, de la même manière qu’elles ont repris dans leurs propres bilans des dizaines de milliards de dettes privées mal notées des banques ; Suspendre le recours par les organisations de politique monétaire et financière à la notation souveraine des dettes par les agences de notation et envisager sérieusement la création d’une Agence européenne de notation.
John Monks, le président de la CES, a ajouté : « On n’a pas hésité à sauver les banques en 2008. Elles ont obtenu ce qu’elles voulaient. A l’époque, il n’y avait aucune doctrine en matière de risque moral. Aujourd’hui, tous les pays de l’UE devraient traiter la Grèce avec respect, sans racisme de la presse populaire ; avec sympathie, et sans mépris ; avec générosité, et sans suspicion. »