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Internationale de l'Education
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Violences sexuelles: lutter contre l’impunité en RDC

Publié 25 février 2011 Mis à jour 25 février 2011

L’IE se félicite de la condamnation et de la punition pour viol de masse de plusieurs officiers de haut rang de l’armée congolaise par un tribunal militaire dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Un haut gradé, le lieutenant-colonel Colonel Kibibi Mutwara, a été arrêté et accusé d’avoir ordonné à ses hommes de violer plus d’une douzaine de femmes lors d’une attaque contre la ville de Fizi, dans le Sud Kivu, en janvier dernier. L’arrestation fait suite à l’incarcération de dix autres soldats dans cette affaire.

L’IE espère que ces condamnations marqueront une avancée dans la lutte contre l’impunité et la violence sexuelle dans l’Est du Congo, où des populations civiles continuent à être victimes de pillages, de viol et d’autres formes de violence commises par les forces combattantes.

La violence sexuelle est utilisée comme une arme de guerre dans l’est du Congo. Elle ne se limite pas au conflit armé, mais détruit systématiquement les espoirs de reconstruction sociale. Elle a lieu dans les écoles, les maisons et les lieux de travail dans l’ensemble du pays.

Les chiffres indiquent qu’un tiers des viols déclarés en République démocratique du Congo touche des enfants, dont 13 % ont moins de 10 ans.

Selon l’UNICEF, un grand nombre de femmes ne parviennent pas à se faire soigner après avoir été agressées. La crainte et la honte sont la première raison, l’autre étant l’absence d’accès aux soins. Les distances entre les zones touchées et les centres de santé sont grandes et les voitures ou les transports publics ne sont pratiquement pas disponibles.

Dans le cadre de la campagne contre l’éradication de la violence à l’égard des femmes, l’IE a déjà condamné publiquement en maintes occasions les violences sexuelles commises en RDC.

L’IE a également appelé les autorités des pays impliqués dans des conflits armés ou autres à respecter le droit à l’éducation et à protéger les établissements d’enseignement en tant que sanctuaires de sécurité et zones de paix pour les filles, les garçons et les enseignants.