Honduras : La répression continue
Après l’assassinat de l’enseignante Ilse Ivania Velásquez, la situation au Honduras continue à empirer. Blessures, arrestations, licenciements figurent parmi les tactiques de pression au bilan de la répression brutale exercée par l’armée hondurienne sur ordres du Président Porfirio Lobo.
La situation actuelle au Honduras est très grave. Le gouvernement de Porfirio Lobo a aboli le statut de l’enseignant et le Ministère de l’Education a annoncé l’interruption de l’encaissement de la cotisation syndicale et ainsi interrompu l’adhésion syndicale obligatoire.
En outre, le gouvernement a établi une liste de 1.200 camarades qui ont participé à des mobilisations et été avisés de leur licenciement. Les premiers à être licenciés ont été les six présidents des centres de formation des enseignants, trois d’entre eux appartiennant à des organisations membres de l’IE.
Le 22 mars, le gouvernement a désigné un Comité de négociations, mais le centre de formation l’a rejeté. Il s’agit du même comité qui, depuis août 2010, n’a pas respecté les accords sur la négociation collective. Le lendemain un nouveau comité a été formé,constitué d’Hanna Pineda, Commissaire aux droits humains, et de Cesar Ham, avec lequel le centre compte bien entretenir un dialogue.
Le gouvernement a annoncé qu’il continuera à utiliser la force militaire contre les enseignants mobilisés. Au cours d’un programme télévisé récent, le Ministre de la Sécurité du pays a dit que la seule manière de résoudre le problème était de capturer « les dirigeants syndicaux nationaux ».
Entre-temps, les autorités sont en train de nommer des enseignants intérimaires pour remplacer les camarades qui manifestent. Le syndicat hondurien affilié à l’IE, le COLPROSUMAH, a appris que des centres ont été encerclés par les forces militaires qui ont mis fin aux activités syndicales.
A l’heure actuelle une Loi dite d’« encouragement à la participation communautaire pour l’amélioration de la qualité de l’Education » est examinée par le Congrès de la République. Sous cette appellation se cache une loi qui recherche la municipalisation et la privatisation de l’éducation publique au Honduras.
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Represión salvaje en Honduras donde ni siquiera los bebés se salvaron from Dick & Mirian Emanuelsson on Vimeo.