Royaume-Uni: manifestation syndicale pour un autre choix économique et de croissance
Les affiliés anglais de l'IE soutiennent l'appel du Trades Union Congress (TUC) et participeront à la March for the Alternative (Marche pour l'Alternative), organisée ce 26 mars.
Le National Union of Teachers, la National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers, et le University and College Union rejoindront les autres syndicats des secteurs public et privé lors d'une journée d'action nationale.
Ces syndicats ont répondu à l'appel de Brendan Barber, Secrétaire général du TUC. Selon M. Barber, « les mesures d'austérité violentes mises en œuvre au Royaume-Uni, fondées sur une série de mythes, de demi-vérités et de déformations, ont empoisonné notre débat public. »
A l'instar du Secrétaire général du TUC, les affiliés de l'IE au Royaume-Uni sont convaincus que « la réponse du gouvernement, à savoir réduire rapidement et drastiquement les dépenses publiques, ne repose pas sur une interprétation sensée des preuves, mais plutôt sur une ferveur idéologique visant à compresser la taille de l'Etat ». Ils ajoutent également que « les soi-disant réformes des services de santé nationaux et de l'éducation menacent le caractère fondamental de notre domaine public ».
Les syndicalistes enseignants considèrent que la décision du gouvernement conservateur de « dépenser davantage pour servir l'intérêt de la dette plutôt que pour éduquer nos enfants n'est vraiment pas la chose à faire ». Ils souhaitent briser « les mythes perpétués par le gouvernement pour justifier ses restrictions profondes, rapides et injustes et plaider en faveur d'une alternative fondée sur l'emploi, l'investissement et la croissance ».
Selon le TUC, le gouvernement recourt à quatre mythes: le déficit a été causé par un dérapage des dépenses publiques; sans des coupes drastiques, la Grande-Bretagne se retrouverait dans la même situation que la Grèce; la Grande-Bretagne est comme un foyer qui aurait atteint le plafond de sa carte de crédit; et pour clôturer, une simple petite phrase, facilement compréhensible pour le public : il n'y a pas d'alternative possible.
M. Barber a souligné qu'il était « nécessaire de faire de l'emploi et de la croissance une réelle priorité, afin que les gens puissent conserver leur emploi, qu'ils paient leurs impôts et que le coût social considérable du chômage soit limité. De plus, plutôt que d'opérer des coupes drastiques, il est essentiel de mettre en place un impôt progressif et ce, en particulier pour la City et les banquiers qui sont à la base de tout ce chaos. »
L'IE soutient la campagne du TUC au Royaume-Uni et appelle tous les enseignants à participer à la grande manifestation prévue ce 26 mars et visant à faire pression pour une « réelle alternative, reposant sur des taxes, une croissance et des emplois équitables, et favorable au peuple ».