Australie: Le gouvernement fédéral menace les droits des enseignant(e)s
En Australie, le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud tente de priver les enseignant(e)s de leur droit de négocier leur salaire et leurs conditions de travail. Le gouvernement a plafonné les augmentations de salaires des employé(e)s de la fonction publique à 2,5% et leur a retiré le droit de négocier en faveur d'un meilleur salaire et de meilleures conditions de travail.
Aux côtés d'autres travailleurs/euses de la fonction publique, les enseignant(e)s ont manifesté devant les bâtiments du gouvernement de l'Etat, afin d'exiger le retrait de la nouvelle loi.
Le Président de l' Australian Education Union(AEU), Angelo Gavrielatos, s'est adressé aux manifestant(e)s, en leur rappelant que les premiers/ères touché(e)s par cette loi seraient avant tout les élèves inscrit(e)s dans les écoles et les universités.
A l'heure actuelle, le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud ne parvient pas à recruter assez d'enseignant(e)s pour remplacer la majorité des enseignant(e)s qui atteignent l'âge de départ à la retraite. Il en résultera inévitablement une augmentation de la taille des classes ainsi qu'une pénurie d'enseignant(e)s spécialisé(e)s.
Le Président de la NSW Teachers’ Federation, Bob Lipscombe, a demandé aux manifestant(e)s: « Le gouvernement croit-il… qu'en rendant la profession moins attrayante, en la rendant moins intéressante, on sera capable d'attirer et de retenir les enseignant(e)s dont nous avons besoin? »
C'est ainsi dans la mouvance des actions similaires menées par les gouverneurs des Etats américains, comme par exemple dans le Wisconsin, que cette nouvelle loi vient priver les enseignant(e)s de leur droit à la négociation collective. Et tout comme aux Etats-Unis, ces violations des droits syndicaux rencontreront la forte résistance des syndicats d'enseignants en Australie.