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Internationale de l'Education
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Education des filles: Beaucoup de progrès enregistrés, mais toujours d’autres à accomplir

Publié 21 juillet 2011 Mis à jour 23 juillet 2011

« Pour tenir un jour, pêche un poisson. Pour tenir une année, plante du riz. Pour tenir dix ans, plante un arbre. Pour tenir toute une vie, élève une fille. »

Les 300 militantes qui participaient au Caucus des femmes de l’IE, ce jeudi 21 juillet, au Cap, en Afrique du Sud ont chaleureusement salué Lulama Xingwana, la Ministre sud-africaine des femmes, des enfants et des personnes handicapées, lorsqu’elle a cité ce proverbe dans son discours d’ouverture.

Lulama Xingwana a présenté des preuves évidentes des progrès réalisés en matière d’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique du Sud. Par exemple, à l’époque de l’apartheid, seuls 2% des membres du Parlement étaient des femmes alors qu’aujourd’hui, on dénombre 44% de parlementaires féminins et, plus marquant encore, cette proportion s’élève à 43% au niveau des membres du gouvernement. Elle a également fait remarquer que le pays progressait vers l’accès universel à l’enseignement gratuit et aux services de soins de santé pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. Du reste, l’accès à l’eau potable s’est grandement amélioré, de même que l’électrification, y compris dans des zones rurales.

Reconnaissant que le problème de la ségrégation entre les sexes persiste au niveau de l’éducation et des perspectives de carrière des filles et des garçons, la ministre a mis en avant de nouvelles stratégies dont l’objectif est d’encourager les jeunes filles à étudier les sciences et l’économie. Elle a cité l’exemple du programme « Techno Girl » qui permet aux filles de participer à des stages dans les technologies de l’information, dans l’ingénierie, dans les mines et dans d’autres professions où l’on retrouve habituellement moins de femmes.

La Présidente de l’Internationale de l’Education, Susan Hopgood, a ouvert les sessions de la journée par un vaste débat sur « la progression, légère, mais marquée, vers la réalisation des droits des femmes et des filles, vers l’égalité des genres au sein de nos organisations, dans l’éducation et la société. »

Susan Hopgood a évoqué l’intéressante Conférence mondiale des femmes que l’IE a organisée en janvier 2011, à Bangkok, en Thaïlande. À cette occasion, 400 militantes du monde entier s’étaient réunies pour discuter de thèmes comme la fin des stéréotypes dans les programmes scolaires, l’instruction, l’attitude des enseignant(e)s et le matériel didactique, et la mise en place d’un enseignement qui tienne compte du genre et recherche l’intégration; la recherche constante de l’égalité entre les hommes et les femmes au sein des syndicats; et l’attention croissante pour la mise en œuvre de politiques et de législations qui améliorent le quotidien des femmes. Les résultats de cette conférence sont venus étayer la rédaction d’une résolution sur l’égalité des genres qui sera débattue lors de ce Congrès mondial et qui décrira la mission du Plan d’action mondial de l’IE pour les quatre années à venir et au-delà.