Grande Euro-manifestation en Pologne
Plus de 50.000 personnes sont descendues dans les rues de Wroclaw, en Pologne, le 17 septembre en faveur d'une plus grande solidarité européenne et de la création d'emplois. La mobilisation avait pour cible la réunion des Ministres des Finances de l'Union européenne (UE) et de la Banque centrale européenne, dont l'objectif était de répondre à la crise économique et financière croissante.
L'Euro-manifestation, qui coïncidait également avec le début de la Présidence polonaise de l'UE, a été organisée par la Confédération européenne des syndicats (CES) avec le soutien des confédérations syndicales polonaises, Solidarnosc et OPZZ.
La CES a préparé une déclaration dans le cadre de la réunion des Ministres des Finances de l'UE et des Gouverneurs de la Banque centrale des 16 et 17 septembre, dans laquelle elle propose une série de mesures afin de bâtir une gouvernance économique axée sur la solidarité et l'emploi.
L'émission d'euro-obligations était l'une des principales revendications de la CES. Cette mesure impliquerait un transfert partiel de la dette nationale souveraine en dette européenne, jusqu'à l'équivalent de 60% du produit national brut du pays concerné. La CES a également exigé la création d'une Banque européenne chargée de la dette souveraine et autorisée à prendre part aux opérations de liquidités de la BCE, ainsi que d'une agence publique de notation européenne.
La Secrétaire générale de la CES, Bernadette Ségol, a déclaré: « La CES estime que la mutualisation des risques (euro-obligations) offrirait de nouvelles perspectives. Nous devons choisir la solidarité et éviter l'éclatement de la zone euro qui provoquerait une grave crise sociale. »
Elle a ajouté que "la dette souveraine était initialement gérable mais est aujourd'hui insupportable dans la mesure où tous les investisseurs commencent à se ruer vers la sortie au même moment... [parce que] les moyens (les euro-obligations) et l'institution (banque européenne chargée de la dette souveraine) en mesure de contrer l'influence négative des marchés financiers font défaut en Europe. »
Les autres propositions de la CES incluent l'instauration d'une nouvelle source d'impôts européens, telle qu'une taxe sur les transactions financières, ainsi que des mesures contre la fraude fiscale et la suppression des paradis fiscaux.
L'IE est solidaire de la CES et soutient fermement ses revendications quant à l'adoption par les gouvernements européens de nouveaux choix en faveur d'une gouvernance économique européenne axée sur la solidarité et l'emploi.