Mexique: Les enseignant(e)s en grève pour s’opposer aux menaces et à l’extorsion
Des milliers d’enseignant(e)s à Acapulco, au Mexique, ont pris part à différents mouvements de grève pour condamner les menaces de violence, l’extorsion, les vols et les enlèvements, perpétrés à leur encontre depuis plusieurs mois.
Au mois d’août, un nouveau pas a été franchi dans l’escalade de la violence, lorsque des groupes de criminels ont placé devant les écoles primaires des banderoles menaçant les enseignant(e)s de harcèlement et de violence si ceux/celles-ci ne leur cédaient pas 50% de leur salaire.
Des tracts anonymes ont ensuite été distribués, demandant au gouvernement de fournir des précisions sur les salaires des enseignant(e)s.
C’est la raison pour laquelle plusieurs écoles sont parties en grève, rejointes par plus de 500 autres à l’heure actuelle.
Les enseignant(e)s exigent que le gouvernement garantisse la sécurité dans les établissements scolaires. Cette situation est rendue plus difficile encore par le fait que la police est suspectée d’être impliquée dans les nombreuses actions criminelles qui sévissent dans le pays.
Selon le site Internet Teachers’ Solidarity, « une enseignante a réaffirmé que ses collègues ne font pas confiance aux forces de police municipales et nationales, qu’ils accusent d’être de connivence avec les responsables des crimes organisés. »
Citant un exemple personnel, l’enseignante anonyme a déclaré que sa fille avait été kidnappée en 2009, au moment où elle quittait le centre commercial de Gran Plaza, et qu’elle avait été libérée contre le paiement d’une rançon. « Nous avons été menacés mais nous ne pouvons plus nous taire. Nous devons dénoncer ce crime organisé et institutionnalisé », a t-elle précisé.
Les enseignant(e)s ont organisé une marche de plusieurs milliers de personnes à Acapulco, le 14 septembre, à laquelle se sont ralliés le personnel de l’Université de Guerrero, des étudiant(e)s et des parents.
L’IE s’oppose fermement à la violence et à l’intimidation dont sont victimes les employé(e)s du secteur de l’éducation, et exhorte les autorités nationales du Mexique à garantir que les enseignant(e)s et les étudiant(e)s puissent se rendre à l’école en toute sécurité.
La Déclaration de l’IE « Les établissements scolaires doivent être des havres de paix » dresse la liste des moyens permettant de prévenir les violations des droits humains et syndicaux fondamentaux et de garantir la sûreté et la sécurité des enseignant(e)s et des élèves partout dans le monde.
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