Le Sommet financier international appuie les priorités des syndicats
Le communiqué final du Comité financier du Fonds monétaire international (FMI) a tenu compte des mises en gardes formulées par le groupement « Global Unions » et a reconnu que « l’économie mondiale est entrée dans une phase dangereuse » qui appelle, « de la part des pays membres et du FMI, (…) une volonté de prendre des mesures audacieuses ».
Le Comité du développement conjoint de la Banque mondiale et du FMI a également accordé plus d’attention qu’auparavant à la question de l’emploi et a souligné ses inquiétudes face à la forte progression du chômage et au taux élevé de personnes sans emploi principalement parmi les jeunes, l’un des catalyseurs du « Printemps arabe ».
Les Déclarations du FMI reflètent celle du groupement « Global Unions » qui affirmait que « les institutions financières internationales et les pays du G20 doivent placer la création d’emploi au sommet de leurs priorités et mettre en œuvre rapidement des programmes visant à stimuler l’emploi au moyen d’investissements en infrastructures, relatifs au climat, et dans les services publics ».
Toutefois, l’IE déplore que le communiqué du FMI ne contienne ni de nouveau plan d’action ni de recommandation précise pour atteindre son objectif déclaré, à savoir accorder la priorité « aux emplois inclusifs et à la création d’emplois ».
La Présidente de l’IE, Susan Hopgood a souligné: « Nous nous félicitons des priorités évoquées par cette réunion, mais à présent nous exhortons les gouvernements à honorer leurs promesses de garantir des taux d’emploi élevés, ainsi que le travail décent. Nous encourageons tous nos affiliés à continuer de mettre la pression sur leur gouvernement et sur leurs représentants au FMI et à la Banque mondiale, afin qu’un véritable investissement soit réalisé dans la création d’emplois, et principalement dans le secteur de l’éducation. »
Le FMI s’est limité à exhorter les pays de la zone euro à appliquer la décision, prise par leurs dirigeant(e)s le 21 juillet, de donner plus de souplesse au Fonds européen de stabilité financière (FESF), une décision que plusieurs pays doivent encore ratifier. Il n’a fait aucun commentaire sur l’augmentation des ressources du FESF ni sur les moyens d’endiguer les conséquences d’un éventuel défaut de paiement de la dette de la Grèce. La nouvelle Directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a également refusé d’envisager un plan d’urgence en cas de défaut de paiement par la Grèce, prétendant que cela ne ferait qu’alimenter les rumeurs.
Les Ministres des Finances ont cependant annoncé que le prochain rapport de la Banque mondiale sur le développement dans le monde, qui paraîtra en 2012, sera consacré à l’emploi et encouragera « la collaboration entre le Groupe de la Banque mondiale et les gouvernements d’Etats membres et d’autres partenaires, tels que le G20, l’Organisation internationale du Travail et le FMI, aux fins de s’attaquer à tous les aspects de la création d’emplois (...) ».
Pour lire l’intégralité du communiqué du Comité monétaire et financier international du FMI, cliquez ici.
Le communiqué du Comité du développement FMI/Banque mondiale est disponible ici.