L'IE demande aux donateurs de respecter les engagements en faveur du GPE
L'IE se réjouit du renouvellement de l'engagement et de l'énergie déployée en faveur d'un nouveau pacte pour l'éducation lors de la conférence des donateurs pour le Partenariat mondial pour l'éducation (GPE), qui s'est tenue le 8 novembre à Copenhague, au Danemark. Elle regrette cependant un certain manque d'ambition: en effet, nous attendons toujours la nette augmentation de l'aide à l'éducation de tous les gouvernements donateurs pour atteindre le niveau promis par la société civile et les pays en développement.
Néanmoins, plusieurs leaders se détachent nettement: l'Australie, qui s'engage à verser 278 millions de dollars en 4 ans, et le Royaume-Uni, qui s'engage à verser 352 millions de livres en 4 ans. Les engagements des gouvernements donateurs s'élèvent au total à 1,5 milliards de dollars, ceux de la société civile à 500 millions de dollars et ceux des pays en développement à 2 milliards de dollars, pour atteindre les objectifs de l'Education pour Tous (EPT).
Le Secrétaire général de l'IE, Fred van Leeuwen s'est dit particulièrement « déçu de la sous-performance de la Banque mondiale, dont l'aide en faveur de l'éducation atteint le taux le plus bas enregistré en 20 ans (soit un tiers seulement des dons de 2010). En outre, à ce jour, la Banque mondiale ne respecte pas la promesse du Président Zoellick d'augmenter l'aide en faveur de l'éducation de base, pour laquelle elle a été si chaleureusement félicitée l'année dernière. »
Lors de son allocution à la Conférence, il a déclaré: « La position de l'IE est unique, non seulement pour respecter notre engagement, mais aussi pour guider et solliciter les donateurs et les partenaires du GPE afin qu'ils respectent les leurs. Dans les pays donateurs, nos membres sollicitent les gouvernements pour qu'ils contribuent équitablement au partenariat. Dans les pays partenaires, nous demandons un investissement domestique et une utilisation transparente des fonds du GPE. »
Pour conclure, il a réaffirmé: « La profession enseignante au niveau mondial est le groupe qui a le plus conscience de l'importance de nos objectifs d'Education pour Tous. »
Monique Fouilhoux, représentante de l'IE et Présidente de la Campagne mondiale pour l'éducation (CME), une coalition d'organisations de la société civile œuvrant pour atteindre les objectifs de l'EPT, a ajouté: « Nous sommes ici pour rappeler aux donateurs qu'il ne faut jamais trahir une promesse faite à un enfant. Or, beaucoup continuent de le faire depuis 2000, date à laquelle ils ont promis d'assurer qu'aucun pays ne sera dans l'incapacité d'éduquer ses enfants en raison d'un manque de moyens financiers. »
Et d'ajouter: « Même si nous accueillons les engagements de 1,5 milliards de dollars pris aujourd'hui pour une période de trois ans, nous devons insister auprès des donateurs pour qu'ils fassent davantage d'efforts. 60 millions d'enfants ne fréquentent pas encore l'école. Aucun d'entre eux ne peut être laissé pour compte. »
Dans la zone de la société civile, l'IE, l'UNESCO, la CME et Oxfam Novib ont organisé un panel pour discuter d'une stratégie complète pour combler le manque d'enseignants dans les pays à faible revenu. Ils ont demandé à tous les partenaires du GPE de poursuivre leur travail afin d'améliorer les conditions d'enseignement et d'apprentissage pour tous.
Pour consulter l'allocution complète de M. van Leeuwen (en anglais) à la Conférence des donateurs, cliquez ici