Les dirigeant(e)s de l'éducation s'attaquent à l'impact de la crise économique
Réuni à Bruxelles pour la première fois depuis le Congrès mondial, le Bureau exécutif de l'IE, récemment élu, a fait part de ses préoccupations sur l'offensive actuelle contre l'éducation publique de qualité sous l'effet de la crise économique, et a promis de prendre des mesures afin d'endiguer cette tendance mondiale.
L'un des principaux messages du Bureau exécutif est que le succès du 6è Congrès mondial de l'IE, organisé en juillet au Cap, en Afrique du Sud, est un indicateur de l'unité et de la force du mouvement syndical international de l'éducation.
Celles-ci se sont manifestées concrètement par l'adoption unanime du document politique de l'IE sur l'éducation, qui prône une vision élargie de l'éducation, servant les valeurs de la société dans son ensemble et établissant des fondements culturels, démocratiques, sociaux, économiques et environnementaux.
Ce document formera, conjointement à la Déclaration sur l'éthique professionnelle, un nouveau socle des valeurs et des convictions de l'IE et servira d'instrument, afin de réaliser les objectifs de l'IE et de ses organisations affiliées.
Les membres du Bureau exécutif de l'IE ont conclu que cette unanimité et cette force seraient particulièrement nécessaires en ces temps de crise, dans le but de prendre des mesures stratégiques pour faire face aux coupes réalisées dans les budgets de l'éducation dans le monde entier.
Rappelant la résolution sur le « financement soutenu de l'enseignement public en pleine crise économique », adoptée au Cap lors du Congrès, le Bureau exécutif a affirmé une nouvelle fois que l'éducation était un droit humain et, par conséquent, qu'un financement public soutenu et suffisant de l'éducation était nécessaire afin de garantir une reprise économique durable et d'assurer à tous le respect de ce droit.
Pour mieux comprendre ce sujet, John Evans, le Secrétaire général de la Commission syndicale consultative auprès de l'OCDE (CSC), a été invité à prononcer un discours d'ouverture sur l'éducation et la crise économique. Lors de son intervention, M. Evans a souligné que les pays de l'OCDE avaient des choses à apprendre des économies émergentes actuelles, telles que le Brésil: « Les gouvernements de Lula et de Rousseff au Brésil nous ont montré que la lutte contre la pauvreté et les inégalités ne constituait pas uniquement une question sociale, mais devait également être une priorité politique. La lutte contre les inégalités est essentielle afin de surmonter la crise et de parvenir à une croissance équilibrée. »