L’IE fait entendre la voix des enseignants(e)s à la Conférence ministérielle de l’OMC
La huitième Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’est tenue à Genève, en Suisse, du 15 au 17 décembre. L'Internationale de l'Education a rejoint le mouvement syndical international pour avertir du conflit social croissant, de l'inégalité montante et des nouvelles difficultés qui surviendront si la libéralisation du commerce continue dans sa forme actuelle.
Dans une déclaration(en anglais) publiée à l'occasion de l'ouverture de la 8ème conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève, la Confédération syndicale internationale déclare que l'accord sur la table ne permettra pas de relancer l’économie, ni de générer des emplois et un « véritable développement économique ».
« La crise financière et la récession économique qui en a découlé ont montré à quel point il est nécessaire que les gouvernements se préservent une marge de manœuvre suffisante pour pallier les failles du secteur privé », note la déclaration. « Les investissements dans les services publics, dont l’éducation et les soins de santé, la réglementation prudente des services financiers et le recours aux marchés publics sont des éléments essentiels pour l’incitation économique, la création d’emplois et la reprise à long terme. »
Une délégation de l’IE composée d'affiliés du Canada, de Russie et de Zambie, participe à la conférence ministérielle et presse les Etats membres de ne pas exposer leurs secteurs de l'éducation à la logique commerciale des accords de l'OMC.
David Robinson, conseiller de l'IE et spécialiste du commerce, affirme que l'éducation reste l'un des secteurs les moins couverts dans les accords de l'OMC, principalement parce que les syndicats de l’éducation ont réussi à faire comprendre à leurs gouvernements les dangers de la libéralisation du commerce.
« Alors que les pourparlers de l'OMC sont dans l'impasse, nous devons rester vigilants et veiller à ce que la voix des enseignantes et enseignants et des travailleuses et travailleurs de l’éducation continue d'être entendue », déclare Robinson.