Grèce: Les mesures d'austérité mettent considérablement en danger les droits syndicaux
L'IE et la Confédération syndicale internationale (CSI) ont fermement condamné les dernières négociations entre le gouvernement grec et la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne [BCE] et Fonds monétaire international [FMI]), dont l'aboutissement pourrait venir amputer les salaires minimums et mettre à mal les accords collectifs ainsi que les droits des Grecs.
Ce train de mesures d'austérité imposé à la Grèce – un pré-requis pour l'octroi d'un nouveau paquet financier – va trop loin, et suscite ainsi une vive réaction de l'ensemble du mouvement syndical en Europe, comme dans le monde entier.
« Non à des conditions de travail dignes du Moyen-Âge! »
Lors de la grève générale du 7 février dernier, des milliers de Grec(que)s sont descendu(e)s dans les rues afin de protester contre les nouvelles mesures d'austérité, en scandant: « Non à des conditions de travail dignes du Moyen-Âge! ».
Les dirigeants grecs ont également reporté leur décision au regard de cette cure d'austérité, qui prévoit notamment une baisse de la protection des emplois du secteur public.
« Les enjeux actuels en Grèce touchent tous les travailleurs de tous les secteurs, dans tous les pays européens », a déclaré Martin Rømer, Directeur du Comité européen de l'IE, le Comité syndical européen de l'éducation (CSEE). « Il est de notre devoir de ne pas laisser un système financier défaillant saisir l’opportunité de la crise grecque pour évaluer sa capacité à imposer un capitalisme sauvage à la population d’un pays souverain. »
En se référant à la déclaration du Comité du CSEE, publiée en octobre 2011 et appelant à la solidarité envers les travailleurs et les travailleuses grec(que)s, M. Rømer a ajouté: « Une année d'austérité en Grèce a démontré que ce qui était présenté comme un remède aggrave la maladie. L'austérité mène à la récession, qui mène à plus d'austérité, qui mène à une récession plus profonde encore. Les mesures de la Troïka ont créé un cercle vicieux qui fait payer aux groupes les plus faibles de la société le plus fort tribut. »