Bahreïn : la demande de remise en liberté sous caution de Mahdi Abu Dheeb à nouveau rejetée
La Cour de cassation du Bahreïn a une nouvelle fois rejeté la demande du Président de la Bahrain Teacher Association (BTA) de remise en liberté provisoire pour raisons de santé.
En septembre, un tribunal militaire a, dans ce qui est en réalité une campagne de répression contre le mouvement pro-démocratique, condamné Abu Dheeb à une peine de dix ans de prison pour son implication dans les protestations pacifiques qui ont lieu dans la capitale, Manama, en mars dernier.
A l'issue d'une deuxième audience d'appel qui s’est tenue le 19 février, la Cour a ajourné l'examen des affaires d'Abu Dheeb et de Jalila Al Salman, le Vice-président de la BTA, au 2 avril, prolongeant ainsi la détention de Mahdi dans des conditions déplorables. Abu Dheeb suit une grève de la faim depuis 11 jours. Son état de santé s'est détérioré, aussi sa condition - et sa survie - suscitent-elles désormais de graves inquiétudes.
L'IE salue la décision de la Cour d'autoriser l'examen des deux défendeurs par un comité médical indépendant, d'abandonner trois des charges relatives à la liberté d'expression, et d'accepter à titre de preuve le rapport de la Commission d'enquête indépendante.
Nous continuerons à suivre la situation de près ainsi que les procès en cours.
L'IE exprime sa profonde gratitude à ses organisations membres pour leur implication et en particulier pour avoir demandé à leurs ambassades et Ministères des Affaires étrangères respectifs d'assister aux procès et de garantir le respect des libertés individuelles au Bahreïn.
L'IE a lancé, en partenariat avec LabourStart, une campagne en ligne qui a déjà généré plus de 9000 messages de soutien. Contribuez à libérer Mahdi Abu Dheeb! Cliquez ici pour envoyer dès maintenant un message en ligne: http://go.ei-ie.org/mahdi