L'Afrique reconnaît le rôle crucial des enseignant(e)s qualifié(e)s
Le développement professionnel des enseignant(e)s constitue l'un des trois piliers fondamentaux de la Deuxième Décennie de l'Education pour l'Afrique. Les deux autres piliers sont l'enseignement technique et professionnel, formel et non formel, et l'enseignement supérieur. Ces piliers ont été réaffirmés par la Conférence des Ministres de l'Education de l'Union africaine (COMEDAF V) à Abuja, au Nigeria, du 23 au 27 avril. L'IE a activement participé à cet évènement, organisé par la Commission de l'Union africaine et le Ministère fédéral de l'Education du Nigeria.
Parmi les participant(e)s figuraient Peter Mabande du Centre panafricain des enseignants, des Ministres et hauts fonctionnaires de 34 pays, et des représentant(e)s de l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (ADEA), de l'UNESCO, de l'UNICEF, des organisations de la société civile, d’Africa Diaspora, et des partenaires européens et américains.
Participation de l'IE
L'IE a participé à la table ronde de la société civile. Elle a également présenté son projet « Éducateurs de qualité pour tous », en réponse à la pénurie d'enseignant(e)s qualifié(e)s en Afrique, et a participé à des séances de travail avec des partenaires tels que l'UNESCO et l'ADEA.
Par ailleurs, l'IE a participé à l'analyse de la mise en œuvre du plan d'action de la Deuxième Décennie de l'Education pour l'Afrique.
Elle a aussi contribué à l'évaluation des recommandations faites par la Conférence panafricaine sur le développement des enseignants (PACTED I), tenue à Lomé, en avril 2011. L'IE a été reconnue comme un des partenaires incontournables dans la mise en œuvre du plan d'action de PACTED II.
Un nouveau Bureau de la COMEDAF a été élu pour les deux prochaines années, présidé par la Ministre de l'Education du Nigeria, son Excellence Mme le Professeur Ruqayyatu Ahmed Rufaï.
Les pays africains doivent répondre aux préoccupations des éducateurs/trices
« L'IE salue le fait que la COMEDAF a pris en considération les préoccupations des éducateurs/trices », a déclaré la Coordinatrice régionale principale de l'IE, Assibi Napoe. « Nous souhaitons également réaffirmer qu'au niveau national les gouvernements africains doivent entamer un dialogue ouvert, de bonne foi avec les syndicats de l'éducation, pour résoudre les questions relatives à l'éducation par le biais de négociations. Les représentants gouvernementaux ne doivent pas systématiquement rejeter les torts sur les syndicats, lorsqu'ils font grève ou que des solutions ne peuvent être trouvées. »
L'IE a soutenu la déclaration de l'ANCEFA - le Réseau africain pour la campagne en faveur de l'Education pour Tous, composé de 35 membres. Selon Assibi Napoe, cette déclaration promeut le droit à une éducation de qualité pour toutes et tous. « L'éducation est un droit humain fondamental et important pour le développement durable, mais elle est confrontée à de sérieux défis dans la plupart des pays africains. »
Résultats
La table ronde de la société civile a exhorté l'Union africaine et les dirigeants de ses pays membres à œuvrer avec les organisations et partenaires de la société civile en vue de réaliser l'Education pour Tous (EPT) et les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), ainsi que la vision collective de l'Afrique pour l'éducation, telle que décrite dans le plan d'action de la Deuxième Décennie de l'éducation pour l'Afrique.
Afin d'accélérer les progrès en vue de la réalisation de l'EPT et des OMD en Afrique, les organisations de la société civile ont exhorté la COMEDAF V à prendre des décisions critiques et ont exigé une action urgente de la part des Etats africains et des organismes régionaux, y compris pour:
- Accorder la priorité à une éducation inclusive à tous les niveaux de l'éducation en vue de garantir un accès équitable, en particulier pour les filles, les enfants handicapés et d'autres groupes vulnérables;
- Améliorer la qualité et la pertinence de l'éducation, en accordant l'attention nécessaire à la formation des enseignants;
- Des mesures d'encouragement pour les enseignant(e)s;
- Veiller à ce que le programme scolaire contribue à des connaissances, des compétences, des attitudes, des valeurs et des pratiques positives.
Un meilleur financement de l'éducation
La déclaration de l'ANCEFA a souligné que les défis du financement de l'éducation pouvaient être abordés comme suit:
- En adoptant des sources innovantes - telles que le financement domestique par la biais d'impôts et de contributions émanant d'industries, afin de réduire la dépendance de l'aide extérieure;
- En augmentant les investissements dans l'éducation et la protection de la petite enfance, l'alphabétisation des adultes, l'éducation et les aptitudes des filles à la vie courante, et la formation technique et professionnelle des jeunes;
- En effectuant une gestion améliorée des ressources consacrées à l'éducation;
- En assurant la transparence, la responsabilité et la tolérance zéro vis-à-vis de la corruption.
Pour lire le rapport complet de la Conférence ministérielle COMEDAF V, veuillez cliquer ici.