TTF: les citoyen(ne)s européen(ne)s font pression sur les gouvernements!
La région européenne de l’IE – le Comité syndical européen de l’éducation (CSEE) – s’est jointe à une campagne de signatures pour la promotion d’une taxe sur les transactions financières (TTF) au niveau de l’UE. Cette campagne vise à faire pression sur les ministres des Finances des Etats membres de l’UE qui tiendront un débat politique, le 22 juin, sur la proposition de la Commission de l’UE.
Elle est soutenue par un mouvement de grande ampleur, composé de syndicats, d’organisations politiques et de la société civile.
Le Directeur du CSEE, Martin Rømer, a déclaré: « Les syndicats de l’éducation considèrent l’introduction d’une taxe sur les transactions financières dans toute l’UE comme une mesure essentielle pour couvrir les coûts de la crise financière, contribuer à faire face à la forte progression des taux de chômage et assurer des développements en matière de santé, d’éducation et de changement climatique ».
Une taxe sur les transactions européennes pour combattre la crise
Sous l’effet de la pression publique, la majorité du Parlement européen s’est prononcée, en 2011, en faveur de la TTF au niveau de l’UE. Les citoyen(ne)s de toutes les parties du continent ont ensuite exhorté la Commission à respecter cette décision. Afin de veiller à ce que le secteur financier contribue de façon équitable aux finances publiques et dans l’intérêt des citoyen(ne)s et des Etats membres, la Commission européenne a présenté, en septembre 2011, une proposition d’instauration d’une taxe sur les transactions financières (TTF). Le 23 mai 2012, le Parlement européen a voté en faveur de cette taxe, recueillant 487 voix pour sur 685.
La Commission européenne a rappelé, le 13 juin, qu’elle continuait à accorder la priorité à l’introduction d’une TTF dans toute l’UE.
La balle est à présent dans le camp du Conseil de l’UE où sont représentés tous les Etats membres. La règle est simple: en ce qui concerne les questions fiscales, une proposition de la Commission doit être acceptée à l’unanimité. Si un pays oppose son veto, la proposition sera vouée à l’échec au niveau de l’UE. D’intenses négociations ont actuellement lieu sur la proposition de la Commission. La Suède et le Royaume-Uni s’opposent à la proposition d’introduction d’une TTF européenne et plusieurs pays de la zone euro, notamment le Luxembourg, font preuve d’une grande réticence.
La TTF poursuit deux objectifs: réglementer le marché financier et générer des recettes publiques.
La TTF assure un partage équitable du fardeau et a un effet redistributif et régulateur
Le secteur financier n’est pas assez imposé et est à l’origine de la crise financière. Il devrait dès lors payer sa juste part et contribuer à endiguer les effets négatifs de la crise qu’il a déclenchée. Seuls ceux qui font de l’argent avec de l’argent seront touchés par cette taxe, à savoir les spéculateurs. Dégager des recettes en faveur de politiques progressistes constitue un moyen de relancer l’économie.
La mise en place d’une TTF à l’échelle européenne générerait d’énormes recettes, qui pourraient être consacrées à des politiques progressistes, notamment des projets sociaux, mondiaux et environnementaux, et profiteraient ainsi à tous. Par conséquent, même un taux d’imposition extrêmement bas de 0,05% générerait des recettes supplémentaires considérables et nécessaires de toute urgence, pouvant atteindre 250 milliards d’euros par an.
La facture de la crise ne doit pas être payée par les travailleurs/euses
Les citoyen(ne)s ne devraient pas payer la facture dans la mesure où ce sont les défaillances des institutions financières qui sont à l’origine de la crise économique et financière. Grâce à la TTF, les responsables de la crise paieraient enfin pour leurs erreurs.
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