Le CSFEF pousse pour une éducation au développement durable
Le Comité syndical francophone de l’Education et de la Formation (CSFEF), qui regroupe les affiliés francophones de l’IE, a tenu sa 13ème Rencontre à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), les 3 et 4 septembre. Il a débattu du thème retenu par le prochain Sommet de la Francophonie qui aura lieu lui aussi à Kinshasa, du 12 au 14 octobre: « Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale. »
Une cinquantaine de syndicalistes-enseignant(e)s de pays francophones du Sud et du Nord ont abordé cette thématique sous l’angle de l’éducation, tout en tenant compte des conclusions du Sommet Rio+20 qui s’est déroulé au Brésil, en juin dernier.
Pour les membres du CSFEF, il s’agissait de réfléchir ensemble et de développer un argumentaire qui permettra d’interpeler le Sommet de la Francophonie. La déclaration qui a été adoptée au terme de la Rencontre sera remise à tous les gouvernements par les organisations syndicales.
Développement durable lié à une éducation de qualité
La Rencontre a réaffirmée l’importance du droit à l’éducation pour toutes et tous, en reconnaissant l’importance d’un accès universel à un enseignement de qualité à tous les niveaux, comme condition essentielle du développement durable.
La Déclaration finale de cette 13ème Rencontre exprime la réelle préoccupation du CSFEF devant les engagements minimaux du Sommet Rio+20 en matière d’éducation. Elle insiste sur l’importance d’un accès à l’enseignement au -delà du primaire, en dotant notamment les systèmes éducatifs de moyens pour mieux préparer les élèves à promouvoir le développement durable, par: l’amélioration de la formation des enseignants, la mise en place de programmes scolaires abordant la durabilité et des programmes de formation à des emplois « verts ».
Le milieu extrascolaire doit aussi être capable de sensibiliser les jeunes au développement durable.
Approche environnementale intégrée à tous niveaux d’éducation
Dans son discours lors de l’ouverture de la Rencontre, la représentante de l’IE, Agnès Bréda, a déclaré que « seul un changement de société peut répondre à ces immenses défis. Ce changement ne pourra se faire qu’avec l’implication des générations futures et cela passe forcément par l’éducation et la formation. Le stade de la sensibilisation est dépassé, il faut à présent intégrer cette approche environnementale aux parcours scolaires et universitaires et en faire un véritable axe professionnel. »
Cette 13ème Rencontre, qui vient de se tenir à un moment où de multiples crises secouent le monde, en particulier l’Afrique, a adopté 3 autres déclarations pour dénoncer la situation actuelle de l’éducation au Nord du Mali, à l’ Est de la République démocratique du Congo, en Tunisie et celle des enfants qui en sont les fragiles victimes.
Le thème du prochain Haut Sommet de Kinshasa est à lui seul, un enjeu pour le continent africain. Plus de 50 ans après les indépendances, les pays d’Afrique sont loin d’avoir atteint le développement politique, économique et social espéré. Il appartient donc, au Comité syndical francophone et aux autres actrices et acteurs de la société civile de faire en sorte que ce Sommet soit porteur de la révolution démocratique et sociale dont l’Afrique a besoin.