Soutenez les enseignant(e)s et les syndicats de l’éducation le 5 octobre!
A l’occasion de la Journée mondiale des enseignant(e)s (JME), le 5 octobre, l’IE soulignera une fois de plus l’importance des éducatrices et éducateurs au niveau mondial. Elle rappellera également qu’il importe de mettre l’accent, pas seulement le 5 octobre mais aussi tout au long de l’année, sur le rôle important que jouent les groupements d’éducatrices et éducateurs dans tout système éducatif qui se veut efficace. Les syndicats de l’éducation œuvrent à une profession qui continue d’attirer et de retenir les éducatrices et éducateurs « les plus compétent(e)s et les plus enthousiastes ».
En 1994, l’UNESCO a instauré la JME, organisée chaque année le 5 octobre, afin de commémorer la « contribution vitale des enseignant(e)s à l'éducation et au développement ». L’IE est fière d’avoir été associée à la création de cette journée spéciale. Cependant, le message original de la Journée s’est dilué et depuis que la Journée a été instaurée, il y a 18 ans, le rôle que jouent les organisations du personnel éducatif dans l’éducation n’a jamais été aussi peu reconnu publiquement dans de nombreux pays.
Il a toujours existé des opposants aux organisations indépendantes d’éducateurs/trices et aux droits des enseignant(e)s et fonctionnaires lié(e)s à l’éducation. Les gouvernements non démocratiques tentent clairement de faire avorter toute tentative de mettre en place des syndicats indépendants, qu’ils soient publics ou privés. Même dans certaines démocraties établies, les enseignant(e)s se voient refuser le droit fondamental de faire la grève et de négocier collectivement. Un mouvement croissant d’opposition aux organisations éducatives et à l’enseignement public est alimenté par les milieux politiques conservateurs, sous couvert de réforme de l’éducation et d’innovation.
En ces temps de crise économico-financière, le financement de l’éducation entre encore plus en concurrence avec les dépenses en armement, en tant que poste principal de la plupart des budgets nationaux annuels, et les salaires du personnel éducatif représentent une part relativement élevée des budgets de l’éducation. En cas de coupes budgétaires, l’éducation constitue une cible privilégiée. Dans la plupart des pays, la récession économique entraîne une réduction du budget de l’éducation, une augmentation de la taille des classes et une hausse des minervals. D’aucuns reprochent souvent aux syndicats de l’éducation de vouloir défendre les intérêts de leurs membres. Nombre de partis conservateurs et même libéraux scandent que « les syndicats coûtent trop cher ».Or, partout dans le monde, des syndicats d’enseignant(e)s ont lancé ou coopèrent à des projets qui visent à améliorer la qualité de l’enseignement dans leur pays.
« Etre enseignant, c’est appartenir à l’une des professions les plus honorables et enrichissantes qui soient », affirmait le Secrétaire général de l’IE Fred van Leeuwen. Il regrettait que le débat actuel sur le métier d’enseignant(e) en soit réduit à des résultats concis et mesurables qui se limitent généralement à des éléments vérifiables au travers d’une série de questions à choix multiple ... et (que) les enseignant(e)s doivent seuls répondre des résultats.
Et de condamner l’idée que « il serait inapproprié de consacrer du temps à d’autres activités. Les collègues qui ont choisi l’enseignement pour améliorer l’existence des enfants et instaurer des communautés d’enseignement quittent la profession en masse car celle-ci redevient bien trop souvent une activité de service basée sur le contrôle, les sanctions et le respect des règles édictées. »
Il a rappelé que « à l’approche de l’année butoir 2015, 60 millions d’enfants n’ont pas accès à l’enseignement primaire et ils sont au moins trois fois plus nombreux encore à ne pas bénéficier de l’enseignement secondaire. Pour pouvoir offrir à ces derniers plus que de simples services de garde d’enfants, nous avons besoin de millions de nouveaux enseignants. »
Le nouveau rapportédité (en anglais) par l’IE et la Campagne Mondiale pour l’Education traite en détail de la question.
L’UNESCO organisera des panels de discussion sur le thème Agissez pour les enseignant(e)s le 5 octobre à paris, en France. L’un des panels, sur Améliorer la condition des enseignant(e)s sera présidé par le secrétaire adjoint de l’IE David Edwards.
A Bruxelles, l’IE organisera une conférence sur Enseigner dans les pays en développement le 11 octobre, en partenariat l’Agence belge de développement et l’Equipe spéciale internationale sur les enseignants pour l'Education pour Tous.
A travers le monde, les organisations membres de l’IE sont prêtes à célébrer la JME de cette année en organisant des défilés paisibles, des réunions publiques avec des enseignant(e)s, des étudiant(e)s, et des organisations de la société civile, ainsi que des débats aux niveaux national et local, entre autres.
Pour en citer quelques-uns, la Cambodian Independent Teachers’ Association a débuté les celebrations de la JME avec le labncement d’une carte d’évaluation de l’éducation le 1er octobre. Le South African Democratic Teachers Union organise un évènement national dans la province de Mpumalanga afin de célébrer la JME 2012. La Federação Nacional dos Professores Portugal, en partenariat avec Delta Cafés, a mis en place un concours de dessins et de peinture dans les écoles portugaises, sur le thème de l’image que les étudiant(e)s ont de leurs enseignant(e)s.
« En cette Journée mondiale des enseignants, nous devons prendre position pour cette profession », a souligné van Leeuwen. « Plus que jamais, les enseignantes et enseignants ont besoin du soutien des communautés qu’ils servent. Il en va de l’avenir de notre profession, de nos écoles et de nos étudiantes et étudiants. »
Le site web de l'IE dédié à la JME peut être consulté ici.
Pour lire l'entretien donné par le Secrétaire général adjoint de l'IE, David Edwards, à ACTRAV INFO, cliquez ici.
L'article (en anglais) écrit par le Coordinateur senior de l'IE, Dennis Sinyolo, et publié par Equal Times à l'occasion de la JME, peut être lu ici.
Message vidéo de Fred van Leeuwen, Secrtéaire général de l'IE, à l'occasion de la JME 2012: