Les célébrations de la JME rendent hommage aux enseignant(e)s aux quatre coins du monde
De nombreuses célébrations ont eu lieu, le 5 octobre, dans le monde entier, rendant hommage au rôle crucial que jouent les enseignant(e)s dans leur communauté et la société.
Au siège de l’UNESCO à Paris (France), l’IE a profité de l’occasion de la Journée mondiale des enseignant(e)s (JME) pour rappeler à tous la raison d’être des syndicats d’enseignants et l’importance cruciale de notre mobilisation, tous ensemble, contre le mouvement mondial de réforme de l’éducation qui promeut une privatisation accrue de l’éducation. Le Secrétaire général adjoint de l’IE, David Edwards, a en outre suggéré que la célébration officielle soit organisée conjointement avec le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à l’ONU en 2013. Le message vidéo du Secrétaire général de l’IE Fred van Leeuwen a également été bien accueilli.
Relever les défis
Dennis Sinyolo, Coordinateur senior de l’IE pour l’éducation et l’emploi, a prononcé un discours lors du symposium organisé à Kampala à l’occasion de la JME par l’ Uganda National Teachers’ Union(UNATU). Il a rappelé le thème de la JME de 2012 « Agissons pour les enseignant(e)s » et a lancé un appel pour que des mesures audibles, visibles et concrètes soient immédiatement prises afin de relever les défis auxquels sont confronté(e)s les enseignant(e)s aux niveaux mondial et local, de surcroît aggravés par la crise financière et économique: pénurie d’enseignant(e)s, déprofessionnalisation, précarisation de la profession enseignante et privatisation. Il a soutenu que le défi ne concerne pas seulement le nombre d’enseignant(e)s mais également la qualité: « Le niveau de qualité d’un système éducatif ne peut être supérieur à celui de ses enseignant(e)s », a-t-il déclaré. « Montrez-moi la qualité de vos enseignant(e)s et je vous révélerai la qualité de votre système éducatif. »
France: de vastes questions sont abordées
L’un des syndicats de l’éducation affiliés à l’IE en France, la Fédération nationale de l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle(FNEC.FP-FO), a publié une déclaration réaffirmant son soutien aux enseignant(e)s américain(e)s à Chicago, qui ont récemment réclamé une sécurité de l’emploi, tout en s’opposant au rallongement des journées de travail et de l’année scolaire ainsi qu’aux évaluations des enseignant(e)s basées sur les résultats des élèves.
A l’occasion de cette célébration aux quatre coins du monde, le syndicat a mis en exergue la vaste portée de la défense des emplois et des salaires, de la lutte contre la mise en place de systèmes iniques d’évaluation, de la défense des statuts et des garanties collectives, ainsi que de l’existence même du syndicat, des droits syndicaux, du droit de grève et du droit de négociation collective. La FNEC.FP-FO a appelé à la mise en œuvre de la Recommandation de l’OIT-UNESCO de 1966, toujours d’actualité, et a invoqué la Résolution de l’IE, « Pour des emplois stables sous statut et pour une éducation de qualité! Pas de suppressions d’emplois ni de licenciements de personnels de l’éducation! ». Cette Résolution a été adoptée lors du 6e Congrès mondial de l’IE qui s’est tenu en 2011 au Cap (Afrique du Sud), sur la proposition de la FNEC-FP.FO et du SNETAA-FO.
La FNEC-FP.FO a, en outre, souligné que la rentrée scolaire en France a été marquée par la suppression de 12 850 postes d’enseignant(e)s et que 80.000 emplois de fonctionnaires ont disparu dans le secteur de l’éducation depuis 2007, lesquels ne sont pas rétablis par le projet de budget du nouveau gouvernement. De nombreuses universités françaises tombent en faillite du fait de la Loi de responsabilisation des universités, qui avait déjà été dénoncée par l’IE lors de son Congrès tenu à Berlin, en Allemagne, en 2007.
République dominicaine: augmentation des investissements
En République dominicaine, l’ Asociación Nacional de Profesionales y Técnicos de la Educación(ANPROTED) a saisi l’occasion offerte par la JME 2012 de promouvoir le statut des enseignant(e)s. Le syndicat a publié un message de félicitations adressé à tous/toutes les enseignant(e)s dans le monde et en République dominicaine dans le quotidien Hoy, daté du 5 octobre. Elle a réaffirmé l’engagement de l’ANPROTED à défendre l’éducation et les intérêts des enseignant(e)s.
Le Conseil national de l’ANPROTED a, par ailleurs, soutenu et félicité publiquement « les enseignant(e)s dominicain(e)s – des enseignant(e)s techniques aux formateurs/trices d’enseignant(e)s et aux administrateurs/trices - dans les établissements scolaires publics et privés, les salles de classe, l’éducation de la petite enfance, l’enseignement primaire, secondaire, professionnel et les universités, pour leur travail noble et louable contribuant à la transformation de la société ».
Il a insisté pour que le Ministère de l’Education adopte le slogan de la JME, « Agissons pour les enseignant(e)s! », en offrant aux enseignant(e)s, au personnel et aux maîtres de l’enseignement technique de meilleures conditions de travail et de vie; en améliorant leurs salaires; en leur fournissant une formation appropriée; et en protégeant leurs droits. Les militant(e)s de l’ANPROTED ont, en outre, exigé l’application de la loi n°66’97 relative à l’éducation, qui prévoit un investissement de plus de quatre pour cent du produit intérieur brut national dans l’éducation, dans le cadre du budget de 2013, en vue de garantir une éducation publique de qualité pour tous/toutes.
Il a, par ailleurs, exhorté les autorités nationales à augmenter les investissements dans la recherche pédagogique. Il exige une augmentation salariale pour les enseignant(e) et le personnel de l’enseignement technique. Et il a précisé que l’amélioration de la qualité de vie des enseignant(e)s est directement proportionnelle au salaire payé actuellement aux enseignant(e)s, qui est clairement insuffisant.
Dans son communiqué, Marvin Andall, Président du Caribbean Union of Teachers(CUT), a souligné qu’ « un véritable enseignant n’est pas seulement une personne qui donne des cours dans l’enseignement », mais également « un guide qui aide les étudiantes et étudiants dans toutes les sphères de la vie ». Selon lui, les enseignants sont des « créateurs du futur » jouant un rôle fondamental dans la garantie d’une éducation de qualité. Il a, en outre, rappelé le travail remarquable qu’accomplissent les syndicats d’enseignants pour obtenir les meilleures conditions d’enseignement et d’apprentissage pour toutes et tous et a encouragé les enseignant(e)s à se soutenir mutuellement en tant que membres de la même profession et société afin de plaider en faveur d’une éducation publique de qualité et de progrès en la matière.
La région africaine s’attaque aux conditions de travail difficiles
Dans la région africaine, l’affilié de l’IE en République démocratique du Congo, la Fédération nationale des enseignants du Congo( FENECO-UNTC), a organisé une conférence pour célébrer la JME. Marie Kalonda, Coordinatrice nationale chargée des finances et de la solidarité de la FENECO-UNTC, a pris la parole lors de cette conférence. En outre, Zéphyrin Ghilembe, Secrétaire national chargé des établissements scolaires financés par l’Eglise catholique de la FENECO-UNTC, a évoqué l’histoire des syndicats. Et Augustin Tumba Nzuji, Secrétaire général de la FENECO-UNTC, a abordé le slogan « Agissons pour les enseignant(e)s ».
En Mauritanie, le Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES) a regretté que la JME de cette année, une journée positive pour les enseignant(e)s aux quatre coins du monde commémorant « la contribution essentielle des enseignantes et enseignants à l’éducation et au développement », soit célébrée dans un « contexte où les enseignants sont victimes de mutations géographiques arbitraires, [et] sanctionnés pour avoir exercé leurs droits syndicaux ».
Le syndicat de l’éducation condamne l’absence d’une politique nationale visant à engager les enseignant(e)s en leur offrant une formation appropriée, à réhabiliter le statut de la profession enseignante et à lui redonner son ancien statut, lorsqu’elle était l’une des professions les plus honorables et enrichissantes dans la société mauritanienne.
A l’occasion de la JME, le SNES a lancé un appel aux enseignant(e)s mauritanien(ne)s pour qu’ils/elles se mobilisent pour le respect de leurs droits et, en particulier, pour qu’ils/elles soutiennent leurs collègues qui sont victimes de mutations arbitraires. Il a exhorté le gouvernement à annuler la nomination forcée des enseignant(e)s et à prendre des mesures efficaces visant à améliorer la condition de tous/toutes les enseignant(e)s. Il a exigé que des négociations constructives soient engagées entre les syndicats d’enseignant(e)s et le Ministère de l’Education et a exhorté l’opinion publique à défendre les enseignant(e)s et une éducation publique gratuite et de qualité pour toutes et tous.
Au Congo, la Fédération des travailleurs de la science, des sports, de l’enseignement, de l’information et de la culture (FETRASSEIC), conjointement avec le ministre de l’Enseignement supérieur et l’UNESCO, a organisé des festivités dans la capitale, Brazzaville.
La Ministre de l’Enseignement primaire, secondaire, chargée de l’alphabétisation et le Ministre de l’Enseignement technique, professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi ont assisté à la cérémonie d’ouverture.
Dans son discours, le Ministre de l’Enseignement supérieur a reconnu que les enseignant(e)s congolais/es travaillent dans des conditions difficiles et que leurs conditions de vie demeurent inacceptables. Il a déclaré que des efforts doivent être déployés pour améliorer leurs conditions de vie et de travail, dans la mesure où les enseignant(e)s sont des acteurs incontournables du développement du pays.
Quatre thèmes ont été abordés parmi les questions globales: l’Education pour tous (EPT) d’ici 2015, le rôle des enseignant(e)s au Congo; « Agissons pour les enseignant(e)s »: les actions à entreprendre pour améliorer leurs conditions de travail; les moyens d’atteindre les objectifs de l’EPT et de contribuer au développement en agissant avec les enseignant(e)s; la promotion de la formation des enseignant(e)s et du professionnalisme dans l’enseignement au Congo.
En Tunisie, les célébrations ont été organisées à Tunis. Les syndicats de l’enseignement primaire, secondaire et supérieur ont tenu une conférence de presse, à laquelle ont assisté une représentante de l’IE, Agnès Bréda, et un enseignant syndicaliste français, Roger Ferrari, du Syndicat national des enseignants de second degré (SNES-FSU).
Dans leurs allocations, tous/toutes les participant(e)s ont mis en évidence le besoin de défendre les écoles publiques en tant que service d’éducation obligatoire, gratuit, démocratique et progressiste pour tous les enfants et élèves.
Le Secrétaire général du Syndicat général de l’enseignement de base (SGEB/UGTT), Dakher Taher, a présenté l’accord conclu avec le Ministre de l’Education, qui lui a permis de lever le mot d’ordre de grève pour le 4 octobre. Cet accord porte sur les conditions de travail et les primes payées aux enseignant(e)s et aux chefs d’établissement.
Le Secrétaire général du syndicat général de l’enseignement secondaire, ESMS/UGTT, Assaad Yacoubi, a choisi le 5 octobre pour lancer un questionnaire à l’intention de tous/toutes les enseignant(e)s du secondaire, visant à une meilleure compréhension des échecs scolaires et des revendications des enseignant(e)s d’une réforme et d’une amélioration du système éducatif tunisien.
Le Secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (FGESRS/UGTT), Hussein Boujarra, a également dénoncé la violence qui règne au sein des universités. Cette violence se produit, dans la plupart des cas, entre les étudiant(e)s islamistes et les étudiant(e)s affilié(e)s à un syndicat. Il a fermement exprimé son souhait que les universités soient désormais davantage sécurisées.
Agnès Bréda et Roger Ferrari ont réaffirmé que la solidarité internationale s’inscrit dans le cadre de la lutte contre toutes les violations des droits fondamentaux, notamment le droit à une éducation publique de qualité pour toutes et tous et le respect des droits syndicaux.
Célébrations mondiales
Partout dans le monde, les syndicats d’enseignant(e)s se sont efforcés de trouver des manières originales d’attirer l’attention à l’occasion de cette journée spéciale. Au Portugal, la Federação Nacional dos Professores(FENPROF), en partenariat avec l’entreprise Delta Cafés, a organisé un concours de dessins et de peintures dans des écoles portugaises, sur le thème de l’image que les étudiant(e)s ont de leurs enseignant(e)s.
En Haïti, l’Union nationale des normaliens d’Haïti (UNNOH) a remis une plaque à 15 enseignant(e)s en l’honneur de leur engagement, en présence d’enseignant(e)s, d’élèves, de parents, de chefs d’établissement et de personnel administratif ainsi que de représentants du CTU (Chicago) et du PSC-CUNY (Ville de New York), organisations membres de l’American Federation of Teachers.
Au Cambodge, la Cambodian Independent Teachers’ Association(CITA) a débuté la célébration de la JME avec le lancement de l’ Education Report Card(rapport sur l’éducation) qui évalue la performance du Ministère de l’Education, de la Jeunesse et des Sports dans quatre domaines fondamentaux pour 2007-2012, à l’aune des meilleures pratiques régionales et internationales. Le rapport sur l’éducation attribue un « grade E – pourrait faire beaucoup mieux » au ministère et détermine les secteurs concrets à améliorer dans des domaines interconnectés, notamment les salaires des enseignant(e)s, les dépenses consacrées à l’éducation, les droits du travail des enseignant(e)s et la participation des enseignant(e)s aux décisions relatives à l’éducation.
La Journée mondiale des enseignant(e)s est également l’occasion de rencontrer des décideurs et des responsables gouvernementaux afin de leur exprimer les préoccupations des enseignant(e)s. En Finlande, l’ Opetusalan Ammattijärjestö(OAJ) a invité 50 parlementaires nationaux à un petit-déjeuner au Parlement, lors duquel les syndicalistes leur ont présenté une liste de revendications en matière d’éducation. Leur principal point concernait, en particulier en période de crise, le fait que l’on doit se soucier de l’éducation et investir dans ce secteur. Cette action devrait se répéter chaque année, le 5 octobre. Le Président de l’OAJ, Olli Luukkainen, a remercié le Premier ministre, Jyrki Katainen, de sa promesse de ressources supplémentaires en ce qui concerne les tailles des classes. En vue des élections municipales qui se tiendront prochainement, Jyrki Katainen a annoncé que des fonds supplémentaires s’élevant à 80 millions € seront versés aux municipalités si elles font un effort pour réduire les tailles des classes.
En Inde, à Delhi, l’ All India Primary Teachers’ Federation a organisé une réunion dans une école avec des enseignant(e)s, des dirigeant(e)s syndicaux/ales, des responsables de l’enseignement du gouvernement et du Département de coopération de Delhi ainsi que des responsables d’organismes nationaux. Ils ont débattu des moyens possibles d’améliorer le statut professionnel, les conditions de travail des enseignant(e)s et les résultats des élèves dans cette situation économique difficile.
Plusieurs syndicats ont également célébré d’importantes avancées à l’occasion de la JME: le Kenya Union of Post Primary Education Teachers(KUPPET) a remporté une bataille pour de meilleures conditions d’emploi, après un mois de grève. Le syndicat a reçu, le 3 octobre, une circulaire exposant l’engagement du gouvernement à payer la proposition selon les termes de la convention collective avec effet rétroactif au 1er juillet.
Solidarité internationale
En Europe, Mimi Bjerkestrand, Présidente de l’ Union of Education Norway, affilié de l’IE en Norvège, a envoyé une lettre de protestation à l’ambassade du Bahreïnà Londres, au Royaume-Uni, pour soutenir les collègues bahreïnien(ne)s.
« La Journée mondiale des enseignantes et enseignants est l’occasion de saluer le dévouement et la contribution des enseignantes et enseignants à une éducation de qualité pour toutes et tous », a-t-elle écrit. « Malheureusement, dans votre pays, le Bahreïn, les enseignantes et enseignants ont jusqu’à présent été récompensés en faisant l’objet d’arrestations arbitraires, de poursuites militaires, d’enquêtes, de suspensions, de licenciements, de réductions des salaires et de tortures pour avoir exercé leurs droits syndicaux fondamentaux ».
Mimi Bjerkestrand a condamné l’arrestation des dirigeant(e)s de la Bahraini Teachers’ Association durant les manifestations en faveur de la démocratie, en mars 2011, pour avoir exercé pacifiquement leurs droits légitimes à la liberté d’expression, d’association et de réunion, conformément au droit international relatif aux droits humains et aux normes internationales du travail.
« L’ Union of Education Norway exhorte les autorités bahreïniennes à respecter les normes internationales relatives aux droits humains, à abandonner toutes les poursuites engagées contre Mahdi Abu Dheeb et Jalila Al Salman et à veiller au respect du processus », a-t-elle écrit. « A l’occasion de la Journée mondiale des enseignant(e)s, nous vous appelons à dénoncer la répression continue des libertés civiles et les procédures pénales dont sont victimes les enseignantes et enseignants ainsi que les syndicalistes qui mènent des activités légitimes pour la défense des droits humains au Bahreïn et partout dans le monde. L’ Union of Education Norway demande à l’ambassade du Bahreïn à Londres de transmettre ce message aux autorités compétentes dans son pays ».
L’IE a, de surcroît, dénoncé à maintes reprises la situation défavorable des syndicalistes de l’éducation au Bahreïn.
La JME est l’occasion de manifester la solidarité parmi les syndicats dans le monde entier. Cette année, Sheila Nunan, Secrétaire générale de l’ Irish National Teachers Organisation(INTO) en Irlande, a rendu public un message de soutien à la Cambodia Independent Teachers’ Association(CITA) du Cambodge. Dans un numéro spécial de son bulletin d’information consacré à la JME, l’INTO a salué les efforts de ses membres dans un environnement difficile et s’est engagée à continuer de venir en aide à la CITA dans le cadre du futur développement de ses programmes de recrutement et de perfectionnement professionnel.
Un groupe de militant(e)s manifestant leur solidarité avec les enseignant(e)s iranien(ne)s emprisonné(e)s, dans le cadre d’une campagne intitulée « Be the Voice of Iranian Teachers» (« Devenez la voix des enseignant(e)s iranien(ne)s »), a également adressé ses meilleurs vœux à tous/toutes les enseignant(e)s du monde le 5 octobre, dans une déclaration signée par quelque 300 personnes de divers horizons et des dizaines de syndicats, d’associations et de partis politiques.
La campagne « Be the Voice of Iranian Teachers», publiée sur Facebook, a pu attirer l’attention de nombre d’organisations internationales et de syndicats d’enseignants dans le monde entier en très peu de temps.
En Iran, selon les militant(e)s, les syndicats de l’éducation sont interdits et les activistes enseignants font l’objet de poursuites et sont détenus par le gouvernement. Tous les syndicats d’enseignants en Iran sont actuellement démantelés et nombre de leurs membres actifs sont détenus ou menacés d’être arrêtés prochainement.
La campagne met, notamment, en garde contre le risque que l’expérience amère de l’exécution de l’enseignant Farzad Kamangar puisse se reproduire et exprime une vive inquiétude quant à la possible exécution de trois enseignants emprisonnés: Abolreza Ghanbari, Hashem Shabaninejad et Hadi Rashedi. Elle exhorte toutes les organisations internationales à prendre immédiatement des mesures concertées visant à l’abrogation des ordres d’exécution.
Considérant que détenir des enseignant(e)s revient à enchaîner la pensée et l’éducation, elle réclame également la libération immédiate et sans condition des enseignants emprisonnés suivants: Mohammad Ali Agoushi, Mahmoud Bagheri, Rasoul Badaghi, Mohamad Daavari et Abdollah Momeni.
Un nombre plus élevé que jamais d’organisations internationales ont également célébré la JME. Les déclarations et les discours peuvent être consultés sur le site web de l’IE consacré à la JME