L'ambassadeur brésilien prend les rênes de l'OMC
Les membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ont officiellement désigné le Brésilien Roberto Carvalho de Azevêdo comme prochain Directeur général, au terme d'une course à la direction de six mois.
Azevêdo, choisi pour remplacer Pascal Lamy à la tête de l'OMC, s’est imposé face à des candidats du Costa Rica, du Ghana, d'Indonésie, de Jordanie, du Kenya, du Mexique, de Nouvelle-Zélande ou encore de Corée du Sud.
En acceptant la décision du Conseil général de l'OMC, Azevêdo a reconnu qu'un profond malaise habitait l'organisation, en raison de son incapacité à conclure les négociations commerciales du cycle de Doha.
« Cela fait quinze ans que j'œuvre en continu pour et avec cette organisation. Je l'ai vue vivre des jours meilleurs », a-t-il déclaré au Conseil. « Je m'engage envers tous les membres à travailler avec eux, mu par une détermination indéfectible et constante, afin de restaurer le rôle de l'OMC ainsi que la prééminence qu'elle mérite et doit posséder. »
Azevêdo occupera ses nouvelles fonctions à partir du 1er septembre. Il a promis d'apporter davantage d'informations sur ses projets visant à sortir l'OMC de l'impasse dans laquelle elle se trouve aujourd'hui. Il devrait définir un projet global aux ambitions modérées, incluant des propositions à soumettre à la Conférence ministérielle qui se tiendra à Bali (Indonésie), en décembre prochain.
Selon certains observateurs, s'il espère sortir de l'impasse qui empêche l'aboutissement des négociations de Doha, entamées il y a près de douze ans, Azevêdo devra accomplir des progrès tangibles dans certains domaines préoccupants pour les pays en développement et les moins développés, notamment au regard de la facilitation du commerce et de certaines questions agricoles.
« Le pilier de négociation de l'OMC est touché dans son ensemble : il est évident que le système est paralysé », a affirmé Azevêdo aux journalistes présents à Genève, après avoir accepté son nouveau poste. « J'espère avoir clairement exprimé que le cycle de Doha constituait ma priorité majeure, non seulement en raison des enjeux de ces négociations, cruciaux dans le cadre de nos efforts pour le commerce, mais également parce qu'en débloquant la situation, nous viendrons à bout de cette paralysie qui handicape l'organisation. »
Depuis 2008, Azevêdo est l'ambassadeur brésilien auprès de l'OMC.