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Internationale de l'Education
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Lettonie: Mouvement de grève enseignant pour une meilleure rémunération

Publié 30 octobre 2013 Mis à jour 6 novembre 2013

Le syndicat letton des travailleurs/euses de l’Education et des Sciences (LIZDA) a organisé une grève d’avertissement devant le Parlement national à Riga pour faire part de son rejet de la proposition de budget du gouvernement sur le salaire minimum des enseignant(e)s.

Le 24 octobre, LIZDA aappeléles député(e)s à apporter leursoutien aux enseignant(e)s, au personneluniversitaireet aux chercheurs/euses qui réclament une augmentation dubudget de l’éducation et de la recherche pour 2014 et les années suivantes.

Au nombre des revendications de LIZDA figurent:

·         Une augmentation du salaire mensuel des enseignant(e)s à 310 lats lettons (LVL) (équivalent à 442 euros) en 2014

·         Une augmentation du salaire des enseignants(e)s en 2015 et 2016

·         L’apport d’un financement pour l’enseignement supérieur conformément aux règlementations normatives (augmentation annuelle de 0.25 pour cent du PIB)

·         L’apport d’un financement pour la recherche conformément aux réglementations normatives (augmentation annuelle de 0.15 pour cent du PIB)

Financement nécessaire pour une éducation de qualité

« Pendant de nombreuses années, les membres de LIZDA ont défendu et ont œuvré pour une éducation de qualité à différents niveaux: pré scolaire, général, spécial, professionnel, l’enseignement à caractère professionnel, supérieur et la recherche », a déclaré Ingrida Mikiško. « Par contre, cette fois, nous devons avertir le Gouvernement, le Parlement et la société, que nous ne pouvons dispenser une éducation de haute qualité sans les ressources adéquates ».

Environ 2.000 employé(e)s de l’éducation et du secteur scientifique ont réprouvé  la proposition budget du gouvernement d’augmenter le salaire mensuel des enseignant(e)s de 280 LVL (398 euros) à 295 LVL (420 euros), car ils pensent que cette augmentation est en inadéquation avec les qualifications de plus en plus élevées que l’on exige de la part des enseignant(e)s.

Comparativement à une augmentation générale du salaire minimum à 225 LVL (320 euros), le salaire d’un/e enseignant(e) ne correspond pas au caractère exigeant et aux conditions stressantes de ce métier. Ce salaire inadéquat porte atteinte à la qualité du travail pédagogique et décent dans l’éducation a souligné Mikiško.

Le Gouvernement n’a prévu aucune augmentation de financement de l’éducation supérieure et de la recherche, a-t-il déploré. Cela entrainera un impact négatif sur ce secteur, étant donné que le financement de l’éducation supérieur a subi une baisse de 55 pour cent et la recherche une diminution de 67 pour cent.

Elle a ajouté que vu que la loi en vigueur permet d’augmenter le financement public de l’éducation et de la recherche, il est flagrant que le Gouvernement ne respecte pas les décisions parlementaires et la loi nationale. Par ailleurs, le Gouvernement va également à l’encontre des recommandations relatives au développement de l’éducation et de la recherche en Lettonie,  adoptées par la Commission européenne (2012) et par la Banque mondiale (2011).

Atteinte à la qualité de l’éducation

« Pour pouvoir survivre, les travailleuses et travailleurs de l’éducation et de la recherche doivent faire des heures supplémentaires et accroître leur charge de travail, ce qui ajoute un poids supplémentaire à leur santé et à long terme est susceptible d’aboutir à un impact négatif sur la qualité de l’éducation », a souligné Mikiško.

La grève des enseignant(e)s a été soutenue par la Confédération des Syndicats libres lettons.

« Des conditions de travail et de vie décentes sont indispensables pour garantir la qualité de l’éducation », a déclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l’IE. « Il incombe aux autorités publiques en Lettonie de financer le système d’éducation qui permet de garantir une éducation publique de qualité gratuite pour toutes et tous. Nous exhortons le Gouvernement à entamer un dialogue avec les organisations représentant le personnel de l’éducation ».