Roumanie: Des milliers d’enseignants dans les rues de Bucarest pour un meilleur salaire
Plus de 10 000 enseignants roumains membres de FSLE (organisation membre du CSEE) sont descendus dans les rues de Bucarest ce mercredi 6 novembre 2013, pour exiger de meilleurs salaires et conditions de travail et que le gouvernement mette un terme à l’ingérence politique dans le domaine de l’éducation. Les enseignants manifestants portaient des banderoles, sifflaient et scandaient : « Solidarité ! », « Aucun pays ne survivrait sans l’enseignement ! ».
Les enseignants roumains ont diverses exigences. Dans un premier temps, ils appellent le gouvernement à augmenter les dépenses publiques consacrées à l’éducation. FSLE demande également que les directeurs d’école soient désignés en fonction du mérite et non sur la base de critères politiques. En ce qui concerne les salaires, les enseignants déplorent le fait que les enseignants en début de carrière reçoivent un salaire mensuel qui n’atteint même pas les 50% du salaire moyen en Roumanie, forçant de nombreux enseignants à donner des cours particuliers pour pouvoir joindre les deux bouts.
Simon Hancescu, président de la Fédération des Syndicats libres de l’Enseignement (FSLE), affirme que si, en dépit de ces protestations, le gouvernement ne s’efforçait pas à trouver des solutions, tous les membres de la fédération prendraient part à un référendum en vue de d’envisager l’organisation d’une grève générale de l’enseignement et de déterminer la date de celle-ci. « Deux propositions ont été avancées par nos collègues : une grève générale avant les élections du Parlement européen ou une grève générale à la fin de l’année scolaire, le tout en vue de perturber le déroulement de l’année scolaire. », déclare le Président.
Au cours de la manifestation devant le gouvernement, une délégation de FSLI a présenté au gouvernement une pétition signée par les 10 000 enseignants présents devant le bâtiment. La pétition des enseignants roumains exige, entre autres, une allocation de plus de 6% du PIB à l’enseignement en 2014, la modification de la loi nationale sur l’éducation, y compris la partie consacrée au statut des enseignants, ainsi qu’une retraite anticipée pour les enseignants – au moins trois ans avant l’âge de la retraite – sans réduction du montant de la pension.