Palestine: l’IE soutien la grève des enseignant(e)s pour l’application d’un accord salarial
L’IE a adressé un courrier au Président de l’Autorité nationale palestinienne, Mahmoud Abbas, pour exhorter son gouvernement à répondre aux revendications des enseignant(e)s et des employé(e)s de l’éducation palestinien(ne)s, exigeant l’application de l’accord concernant une augmentation salariale de 10 pour cent, conclu en septembre entre les responsables politiques et le General Union of Palestinian Teachers (GUPT).
Après avoir mené des actions de grève sporadiques au cours de ces dernières semaines pour protester contre le refus du Ministère de l’Education de respecter cet accord négocié, le GUPT a décidé, le 29 novembre, d’intensifier son mouvement de contestation et d’organiser une grève générale du 30 novembre au 3 décembre.
La communauté enseignante a répondu à l’appel lancé par le syndicat, en dépit de la décision prononcée le lundi 2 décembre par la Cour suprême, exigeant l’annulation de cette grève au motif d’une prétendue violation de la législation du travail. Cette décision de la Cour suprême fait suite à une plainte déposée par le gouvernement, cherchant à empêcher cette action de grève légitime des enseignant(e)s. Les représentant(e)s du GUPT ont déclaré ne pas avoir été informé(e)s officiellement de cette décision de justice, mais ont néanmoins été appelé(e)s à comparaître le 4 décembre devant le tribunal afin de procéder à une enquête.
Un accord salarial qui pose problème
Plusieurs problèmes sont liés à cet accord prévoyant notamment une augmentation de 10 pour cent du salaire des enseignant(e)s, applicable en deux phases - la première étant prévue au début de 2014.
Le personnel administratif a souhaité, lui aussi, bénéficier de cette augmentation salariale, mais le gouvernement a refusé d’inclure la direction des écoles dans l’accord.
Un autre problème concerne un retard dans la promulgation du décret présidentiel entérinant l’accord salarial. En règle générale, le Président Abbas ne promulgue un décret que si le gouvernement le lui recommande par écrit. Or, dans le cas présent, le gouvernement du Premier Ministre Rami Hamdallah n’en a jamais fait la demande.
Tropour cent pour faire face au coût de la vie; or le gouvernement palestinien ne lui a accordé qu’une hausse de 0,075 pour cent dans ce cadre.
Dialogue social sans pression du gouvernement
L’IE a condamné les tentatives des autorités palestiniennes visant à empêcher les syndicats d’enseignants d’exercer leur droit légitime de mener des actions de grève. « Les syndicats palestiniens doivent pouvoir accomplir leur mission dans un contexte exempt de violence, de pression ou de harcèlement, de quelque nature que ce soit. L’IE demande instamment au gouvernement palestinien d’engager un dialogue ouvert et constructif avec le GUPT afin de trouver une solution au problème actuel », a déclaré le Secrétaire général de l’IE, Fred van Leeuwen.