Haïti: Trêve de la grève des enseignant(e)s du secteur public
Un protocole d’entente a été signé entre les syndicats d’enseignants et la commission ad hoc mise en place par le gouvernement. Le 20 janvier, la plate-forme des syndicats d'enseignants haïtiens avait lancé un mot d’ordre de grève générale illimitée pour revendiquer de meilleures conditions de travail.
Au terme de discussions menées ces 22 et 23 janvier, les syndicats ont obtenu du gouvernement un relèvement salarial qui entrera en application dès le mois d’avril. En contrepartie, les enseignantes et enseignants se sont engagés à observer une trêve dans leur action de grève afin de faciliter la poursuite des négociations autour de leurs autres revendications et permettre la reprise normale des cours.
La plate-forme des syndicats d'enseignants, qui regroupe, entre autres, les trois affiliés de l’IE en Haïti – la Confédération nationale des éducatrices et éducateurs d’Haïti (CNEH), la Fédération nationale des travailleurs en éducation et en culture (FENATEC) et l’Union nationale des normaliens d’Haïti (UNNOH) – réclamait notamment un statut particulier pour les enseignantes et enseignants, une revalorisation salariale accompagnée d’une nouvelle grille salariale respectant la qualification et le nombre d’années d’expérience, ainsi que la nomination des enseignantes et enseignants contractuels.
Une récente étude de l’IE a mis en évidence les nombreuses difficultés auxquelles font face les enseignantes et enseignants haïtiens, tels que les arriérés de salaires, les salaires très bas, les pensions inadéquates, le manque d'enseignants qualifiés, la mauvaise qualité des infrastructures de formation, ainsi que le manque d'infrastructures, de matériel scolaire et de cantines.
Dans une lettre au Président d’Haïti, l’IE a exprimé son soutien à la plate-forme des syndicats d'enseignants haïtiens dans sa lutte en faveur des enseignantes et enseignants du secteur public et a appelé les autorités à répondre favorablement à leurs demandes pour de meilleures conditions de travail.
L’IE continuera bien entendu à suivre de près la situation des enseignantes et enseignants en Haïti.