Grèce: les forces de l'ordre s'en prennent aux syndicalistes du secteur de l'éducation
Le 28 février dernier, OLME, l'un des affiliés nationaux du CSEE, a organisé une manifestation à Athènes en vue de protester contre la proposition de licenciement de 12.500 travailleurs/euses de l'éducation d'ici le 22 mars. Cette manifestation s'est déroulée en marge des discussions entre les représentant(e)s de la Troïka et les ministres du gouvernement grec sur le licenciement d'enseignant(e)s nommé(e)s ainsi que d'autres fonctionnaires publics.
Les manifestant(e)s ont dû faire face à de violentes attaques des forces de police. Dix-huit d'entre eux/elles ont été arrêtés tandis que quatre autres ont été blessés et transférés à l'hôpital.
« Nous dénonçons ces actes de violence sans précédent déclenchés par les forces de l'ordre dès que nous protestons contre les suspensions et les licenciements, ou contre les politiques du Gouvernement grec, du Fonds monétaire international et de l'Union Européenne », a déclaré Themis Kotsifakis, Président de l'OLME, qui comptait également parmi les manifestants arrêtés. Et d'ajouter: « Le Gouvernement, effrayé par la montée des protestations des travailleuses et travailleurs luttant pour leur droit à des emplois permanents et stables, a recouru à des mesures de répression dans le but de nous terroriser. » En outre, l'OLME condamne fermement les méthodes autocratiques du Gouvernement grec, a souligné Themis Kotsifakis. Le Président de l'OLME a également déclaré que les enseignant(e)s ne se laisseront pas terroriser par ces violences et poursuivront leur lutte, afin qu'aucun(e) de leur collègue ni aucun(e) travailleur/euse ne soit licencié(e). « Nous luttons pour que tout un chacun puisse obtenir un emploi permanent et stable. Il est hors de question que nous tolérions ce terrorisme. Nous poursuivrons la lutte jusqu'à la victoire finale », a-t-il ajouté.