1er mai: l’IE et ses partenaires appellent au respect des droits des syndicats de l’éducation
Afin de marquer la journée du 1er mai, l’IE appelle les gouvernements du monde entier à respecter les droits humains et syndicaux de la communauté enseignante. La fédération syndicale mondiale s’est également ralliée à Amnesty International afin de réitérer l’appel lancé en 2011 aux autorités du Bahreïn pour obtenir la libération immédiate et inconditionnelle de Mahdi Abu Dheeb, Président de la Bahrain Teachers’ Association (BTA).
Les syndicats de l’éducation jouent un rôle essentiel pour assurer la performance des systèmes éducatifs et relayer la voix des enseignant(e)s en vue de défendre l’éducation de qualité. Malheureusement, dans bon nombre de pays du monde, les enseignant(e)s syndicalistes sont victimes de violationsde leurs droits syndicaux.
L’indépendance et la liberté des syndicats de l’éducation ne peuvent véritablement s’exprimer que dans les pays ouverts à la collaboration, exempts de violences, de pressions, de craintes ou de menaces en tout genre, et soucieux de respecter les droits humains.Là où les droits humains et syndicaux sont bafoués, aucune démocratie, aucun Etat de droit, aucun principe d’inclusion ni aucune conception de la citoyenneté ne pourra jamais voir le jour. Mais il s’agit, hélas, de la triste réalité à laquelle se heurtent des millions d’enseignant(e)s vivant dans des Etats totalitaires dirigés par des gouvernements opposés au syndicalisme.
Violations des droits au Bahreïn
Le Bahreïn, par exemple, ne respecte pas les droits humains et syndicaux des enseignant(e)s, reconnus par la communauté internationale. Le Président de la BTA, Mahdi Abu Dheeb, est emprisonné depuis avril 2011, suite à un appel à la manifestation lancé par son organisation syndicale pour s’opposer aux réformes du secteur de l’éducation et réagir aux violations des droits humains. Abu Dheed a été accusé d’obstruction au déploiement du processus éducatif, d’incitation à la haine envers le gouvernement et de tentative de renversement du régime. Il purge actuellement une peine de cinq ans de prison dans des conditions difficiles. La BTA a été dissoute par le Ministère du Développement social en 2011. Trois ans plus tard, ni la BTA ni aucune organisation démocratique chargée de défendre la cause des enseignant(e)s n’a été autorisée à se reformer.
L’IE, les syndicats de l’éducation, les organisations syndicales représentant d’autres secteurs et les mouvements de défense des droits humains ont demandé instamment la libération de l’enseignant et dirigeant syndical bahreïni. Amnesty International a, en outre, adopté Abu Dheeb en tant que prisonnier d’opinion. Pour de plus amples informations concernant le dirigeant de la BTA, cliquez ici
Campagne mondiale
L’IE s’est jointe à Amnesty International pour lancer une campagne mondiale visant à obtenir la libération immédiate et inconditionnelle de Mahdi Abu Dheeb. La campagne dénonce également la répression permanente des droits civils et la pénalisation des enseignant(e)s et des syndicalistes exerçant leurs droits humains légitimes. Ce partenariat vise à attirer l’attention sur le cas d’Abu Dheeb et à rappeler qu’il entame sa troisième année de détention.
Pour soutenir la campagne menée par l’IE et Amnesty International, cliquez ici afin de signer et de renvoyer la demande de libération à Amnesty International. Les lettres signées seront remises à l’Ambassadeur du Bahreïn au Royaume-Uni.
Vous pouvez également promouvoir cette campagne en la publiant sur votre site Internet ou votre compte Facebook.
IE: les syndicats d’enseignants doivent être renforcés
« Au travers de sa campagne Uni(e)s pour l’éducation de qualité, l’IE insiste sur l’importance de renforcer les organisations d’enseignants afin de pouvoir instaurer une éducation publique de qualité pour tous », a déclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l’IE. Il a ajouté: « La liberté syndicaleet le dialogue social sont deux vecteurs par lesquels des accords peuvent être conclus pour soutenir les enseignantes et enseignants hautement qualifiés, garantir leur accès à la formation continue et leur autonomie professionnelle, leur assurer des salaires et des conditions de travail décents, et leur offrir des environnements pédagogiques où règne la sécurité. »