L'IE réclame une action urgente au Nigéria
L'Internationale de l’Education (IE) a demandé à l'Organisation internationale du Travail (OIT) et à l'UNESCO de prendre des mesures immédiates et effectives concernant les attaques perpétrées dans les écoles nigérianes des états de Borno, Yobe et Adamawa par Boko Haram, un groupe d'extrémistes islamistes opposé à l'éducation à l'occidentale.
L'IE a fourni aux agences des Nations Unies la liste des noms des 171 enseignant(e)s assassiné(e)s à Borno depuis 2009. Les derniers incidents répertoriés remontent au 12 mars 2014, date à laquelle six enseignants ont été assassinés à leur domicile de Dikwa, une ville de l'état de Borno. Suite à ces assassinats brutaux, les membres de Boko Haram ont semble-t-il emmené les épouses (4) des enseignants et leurs enfants (22) dans un endroit inconnu. On pense que les épouses et les enfants sont toujours en captivité.
Dans une lettre adressée aux Directeurs généraux de l'OIT et de l'UNESCO, l’IE souligne que les autorités n'ont pris aucune mesure d'action efficace pour retrouver les membres enlevés des familles des enseignant(e)s. Selon Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l'IE, « les autorités nationales, fédérales et locales du pays n'ont à ce jour pris aucune mesure pour assurer la sécurité des étudiantes et étudiants et des enseignantes et enseignants, tout particulièrement dans les zones d'insurrection ».
L'IE demande instamment à l'OIT et à l'UNESCO d'insister auprès des autorités nigérianes afin qu'elles consentent tous les efforts possibles pour éviter d'autres assassinats d'enseignant(e)s, tout particulièrement dans les zones d'insurrection, et qu'elles mènent avec davantage de vigilance les recherches en vue de retrouver les jeunes filles enlevées et les membres des familles des enseignants.
Dans la lettre à l'OIT et à l'UNESCO, l'IE demande également que les auteurs de ces crimes soient pourchassés et traduits en justice et qu'une compensation financière soit accordée aux épouses et aux enfants des enseignants assassinés.