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Internationale de l'Education
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Les enseignant(e)s jouent un rôle central dans le débat sur l’éducation post-2015

Publié 20 juin 2014 Mis à jour 7 juillet 2014

L’éducation et le programme post-2015 pour le développement ont été le thème central du débat mené dans le cadre d’un événement parallèle organisé par les Nations Unies à New York, auquel a participé l’Internationale de l’Education en vue d’orienter plus spécifiquement les discussions sur les enseignant(e)s.

En tant que l’une des principales parties prenantes au débat sur le programme post-2015 pour le développement, l’Internationale de l’Education (IE) a joué un rôle premier plan parmi les 60 à 80 représentant(e)s de gouvernement présent(e)s à la 12e session du Groupe de travail ouvert chargé de définir les objectifs sur le développement durable, tenue le 16mai, pour influencer les décisions concernant priorités futures et le rôle des enseignant(e)s dans le cadre de l’objectif en faveur de l’éducation.

Antonia Wulff de l’IE a présenté le point de vue des enseignant(e)s et des syndicats au sujet de la proposition formulée dans le Projet zéro du Groupe de travail, une liste quasi complète des objectifs potentiels pour l’après 2015 qui sera communiquée aux Nations Unies en 2015. Concernant l’objectif pour l’éducation, il a été proposé d’améliorer le volet spécifique aux enseignant(e)s, notamment les modalités de financement et de mise en œuvre.

La proposition de l’IE selon laquelle l’éducation de qualité équitable et inclusive ainsi que l’apprentissage tout au long de la vie pour tous doivent être garantis d’ici à 2030, concerne en particulier le point 6 du nouvel objectif stipulant que les gouvernements sont tenus de garantir que tous les élèves bénéficient d’un enseignement dispensé par un personnel enseignant qualifié, motivé, suffisamment encadré et ayant suivi une formation professionnelle. Ce point de l’objectif a été accueilli favorablement par le Représentant permanent adjoint du Brésil, Guilherme de Aguiar Patriota, qui a mis en exergue le « rôle clé de l’éducation dans le développement durable et humain ».

Dankert Vedeler, Président du Comité directeur de l’Education pour Tous (EPT) a également exprimé son soutien aux enseignant(e)s en soulignant qu’ils/elles devaient être les « principaux acteurs de l’éducation et de la formation ». Vedeler a déclaré : « Le programme futur doit faire en sorte que les Etats et les partenaires investissent en vue de mettre un terme à la pénurie d’enseignantes et enseignants » et « Si l’on souhaite réaliser l’ensemble du programme pour l’éducation, il est indispensable de définir un objectif spécifique aux enseignantes et enseignants ».

Wulff a avancé une multitude d’arguments fondés démontrant que l’éducation possède un pouvoir transformateur, mettant en lumière chaque étape du cheminement vers une vie meilleure, depuis l’impact direct sur la santé des enfants, la vie des mères et la survie des enfants, jusqu’à l’emploi, la tolérance, la nutrition, la croissance économique et l’autonomisation des femmes.

Elle a profité de l’occasion pour rappeler clairement que les enseignant(e)s représentent l’un des piliers fondamentaux de l’éducation de qualité, mais que leurs droits et leur statut n’ont pas été pris en considération dans le programme précédent pour le développement. Cette situation doit changer afin de pouvoir poursuivre le développement de l’enseignement primaire, que l’on peut observer dans bon nombre de pays en développement. Wulff a souligné qu’en l’absence d’enseignant(e)s qualifié(e)s et d’infrastructures suffisantes, il ne sera pas possible d’offrir une éducation de qualité. Dans bon nombre de pays, moins de 50 pour cent des enseignant(e)s ont reçu une formation et la plupart d’entre eux/elles sont le plus souvent engagé(e)s sous des contrats très basiques ne dépassant pas 2 à 3 semaines.

Le Groupe de travail ouvert est désormais entré dans sa dernière phase de négociation - des consultations informelles excluant la participation des organisations de la société civile. L’IE continue toutefois à organiser des sessions parallèles, en dehors du groupe officiel.