Selon l'enquête TALIS, les enseignant(e)s américain(e)s se sentent peu apprécié(e)s et surchargé(e)s de travail
S'ils mettent en lumière le fait que les enseignant(e)s américain(e)s aiment leur métier, les résultats de la dernière enquête de l'OCDE révèlent également que seule une minorité des personnes interrogées se sentent valorisées par la société.
L'édition 2013 de l'Enquête internationale sur les enseignants, l'enseignement et l'apprentissage (TALIS), publiée la semaine dernière par l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), a levé le voile sur les véritables réalités et les nombreux défis auxquels les enseignant(e)s et les systèmes éducatifs des quatre coins du monde se retrouvent confronté(e)s.
Les résultats relatifs aux Etats-Unis et aux autres pays du monde soulignent que seulement 34 pour cent des enseignant(e)s sentent que leur travail est valorisé par la société, et tirent également satisfaction de leur profession.
L'enquête TALIS a également révélé qu'en moyenne, les enseignant(e)s américain(e)s travaillaient plus de sept heures de plus par semaine que leurs homologues dans d'autres régions du monde. Aux Etats-Unis, les enseignant(e)s déclarent travailler en moyenne 45 heures par semaine, contre 37 heures pour la moyenne internationale.
Cependant, l'élément peut-être le plus surprenant de cette enquête TALIS réside dans le nombre d'enseignant(e)s qui travaillent avec des élèves vivant dans la pauvreté. Parmi les 100.000 chefs d'établissements et enseignant(e)s du premier cycle du secondaire des 34 pays interrogés, ce sont les Etats-Unis qui comptent le plus haut pourcentage (64,5 %) d'enseignant(e)s travaillant dans des classes où au moins 30 % des élèves vivent sous le seuil de pauvreté – le taux le plus élevé de tous les pays industrialisés.
Il s'agit de la deuxième édition de l'enquête TALIS, qui avait été organisée pour la première fois en 2008. L'OCDE commence d'ores et déjà à planifier la prochaine enquête qui sera menée en 2018.