Les droits syndicaux attaqués, les éducateurs/trices américain(e)s mobilisé(e)s pour défendre l'enseignement public
Au cours d'un discours chargé d'émotion, la Présidente de l'American Federation of Teachers (AFT), Randi Weingarten, a appelé les enseignant(e)s américain(e)s à lutter pour l'avenir et contre les attaques.
Elle a fait allusion à plusieurs décisions de justice controversées qui menacent la liberté d'association et les droits syndicaux, rappelant aux 3.500 délégué(e)s présent(e)s: « La dernière fois que nous nous sommes réunis, nous ne nous doutions pas qu'une décision de justice en Californie relancerait le cri de ralliement pervers des soi-disant réformateurs: que la seule manière dont les étudiantes et étudiants peuvent gagner, c'est de faire perdre les éducatrices et éducateurs. »
Fred van Leeuwen, Secrétaire Général de l'Internationale de l'Education, a apporté un message de solidarité adressé aux délégué(e)s de la part des enseignant(e)s du monde entier. « Il est clair que la lutte visant une éducation publique de qualité en Amérique, la lutte contre la privatisation, contre la restriction des droits syndicaux et des libertés professionnelles, est devenue un phénomène mondial. L'éducation est devenue une affaire mondiale. Nous ne sommes pas contre les examens. Nous les avons inventés. Mais leur but est de permettre à nos étudiantes et étudiants d'évoluer, et non pas de les décourager », a déclaré van Leeuwen aux délégué(e)s.
Il a également remercié l' American Federation of Teachers pour avoir soutenu les éducateurs/trices du monde entier, particulièrement en Ukraine, en Israël et en Palestine, ainsi que dans d'autres localités du Moyen-Orient, ainsi que le Nigéria, le Pakistan et l'Iraq, où les groupes extrémistes tentent d'empêcher l'instruction donnée par les enseignant(e)s et l'apprentissage des étudiant(e)s.
Même face à des menaces graves, et payant parfois le prix le plus élevé pour leurs actions, les enseignant(e)s dans ces pays - et bien d'autres - refusent de fermer leurs écoles.
« Il s'agit d'un rappel brutal du fait qu'il n'existe aucun meilleur antidote contre l'extrémisme que l'éducation; et nous savons qu'il n'existe aucun meilleur médicament contre la pauvreté et aucun stimulus plus efficace pour le développement économique et démocratique », a conclu van Leeuwen, faisant allusion à la campagne « Uni(e)s pour l'éducation » de l'Internationale de l'Education, dont la campagne « Reclaiming the Promise » de l'AFT est une manifestation nationale.
« Soyons clairs quant à ce que nous aspirons de réaliser: réapproprier la promesse de l'Amérique pour nos étudiantes et étudiants, nos familles, nos communautés. Les syndicats ont toujours lutté pour tenir cette promesse à travers l'histoire », a déclaré Randi Weingarten en conclusion de son discours.
