La campagne Retour à l’école reste critique dans un monde de conflits
Tandis que les enfants se préparent à rentrer à l’école dans le monde entier, un nombre sans précédent de situations d’urgence dévastent actuellement les systèmes éducatifs de millions d’enfants.
Environ 58 millions d’enfants ne fréquentent pas l’école pour le moment et pour la moitié d’entre eux, c’est à cause d’un conflit. L'UNICEF a lancé sa campagne Retour à l’école il y a une vingtaine d’années afin d’apporter de la normalité, un environnement sûr et l’espoir d’un avenir meilleur aux enfants touchés par des conflits ou des catastrophes naturelles.
La campagne Retour à l’école de l’UNICEF a été lancée en 1994 en réaction au génocide rwandais qui a privé des millions d’enfants de leur droit à l’éducation et de leur espoir d’une vie meilleure. Depuis lors, la campagne s’est élargie à 55 pays, pour faciliter l’accès à des environnements d’apprentissage protecteurs suite à des conflits et des catastrophes naturelles.
Sous l’égide de l’initiative Non à une génération perdue, l 'UNICEF et ses partenaires travaillent pour étendre l’accès à l’apprentissage et au soutien psychosocial, renforcer la cohésion sociale et les efforts de consolidation de la paix et restaurer l’espoir en l’avenir de millions d’enfants syriens.
M. Fisher d’UNICEF, qui a aidé à l’organisation de la première campagne au Rwanda et occupe actuellement la fonction de coordinateur humanitaire régional pour la crise syrienne, a insisté sur l’importance de l’éducation qui doit faire partie des premières interventions d’urgences en cas de crise humanitaire et il a précisé que le fait d’aller à l’école, particulièrement dans les situations d’urgences, ne se résulte pas uniquement à l’apprentissage. « Cela a pris du temps et honnêtement, certaines personnes disent toujours que l’éducation n’est pas importante et qu’il faut avant tout sauver des vies. Ma réponse est toujours “Oui, mais quel genre de vie, quel genre d’avenir?” », a-t-il déclaré.
« Après 30 années de travail en situation de crises et de conflits, j’ai remarqué que quand vous demandiez aux parents ce qu’ils souhaitaient, ils ne répondaient jamais qu’ils voulaient de la nourriture, un abris ou des soins de santé. Ils disaient qu’ils voulaient une éducation pour leurs enfants car leur présent avait peut-être disparu, mais leur avenir ne devait pas pour autant être réduit à néant. »