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Internationale de l'Education
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Jordanie : un atelier dans la région arabe met l’accent sur les droits syndicaux et de la femme

Publié 28 octobre 2014 Mis à jour 30 octobre 2014

Les droits syndicaux et les droits de la femme, ainsi que leur application, ont été au centre des discussions menées dans le cadre d’un atelier organisé récemment par la Région arabe de l’IE.

Vingt-cinq personnes, représentant les 9 syndicats d’enseignants d’Egypte, de Jordanie, du Koweït, du Maroc et de Tunisie représentés au sein du Réseau pour les droits syndicaux et les droits de la femme (TUWRN) de l’Internationale de l’Education (IE), ont participé à ce troisième atelier consacré aux droits syndicaux et aux droits de la femme dans la Région arabe, organisé par l’IE et la Fondation allemande Friedrich Ebert, du 17 au 19 octobre à Amman, en Jordanie.

Violence fondée sur le genre en milieu scolaire

Reconnaissant la violence fondée sur le genre en milieu scolaire (SRGBV) comme un obstacle considérable à l’apprentissage et à l’égalité des genres, les participant(e)s souhaitent travailler en étroite collaboration avec l’IE afin d’approfondir leurs connaissances et recevoir des conseils sur les réponses que peut apporter le secteur de l’éducation à la SRGBV dans les écoles et l’environnement proche.

Par ailleurs, ils/elles se rallieront à la campagne mondiale organisée le 30 octobre par la Confédération syndicale internationale (CSI) pour revendiquer la création d’une nouvelle convention en matière de lutte contre la violence à l’égard des femmes sur le lieu de travail. A cette occasion, toute une série d’activités de mobilisation et de lobbying seront organisées simultanément dans l’ensemble de la Région arabe.

Droit de grève en péril

Au cours de leurs discussions, les participant(e)s ont également mis l’accent sur les atteintes portées aux droits des travailleurs/euses par les entreprises et les gouvernements ouvertement opposés au syndicalisme. A titre d’exemple, les gouvernements marocains et tunisiens mettent à mal le droit de grève dans leur propre législation nationale.

Des campagnes nationales seront menées pour lutter contre ces atteintes au droit de grève, un des principes fondamentaux de la liberté syndicale énoncé dans la Convention 87 de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Au Maroc, les organisations membres de l’IE ont fait le choix stratégique de poursuivre leur action commune visant à protéger les droits syndicaux et de tenir leur gouvernement responsable de la dégradation du dialogue social, de la négociation collective et de la situation sociale en général. Les organisations marocaines ont appelé l’ensemble des syndicats d’enseignants et leurs membres à se mobiliser pour lutter contre les violations des libertés et des droits fondamentaux.

« Le mouvement syndical marocain est à l’origine d’un processus d’unification historique », a déclaré Abdelkrim Madoun, Secrétaire général du SNESup.

Développer des syndicats d’enseignants puissants

L’atelier de formation s’inscrivait dans le cadre des initiatives visant à développer des syndicats d’enseignants puissants, indépendants, démocratiques et durables, travaillant efficacement à la défense et à la promotion des intérêts de leurs membres et œuvrant en faveur de l’éducation de qualité pour tou(te)s.

Particulièrement interactif et participatif, l’atelier s’est donné pour mission de rechercher les moyens permettant aux syndicats de mieux organiser leurs campagnes et leur plaidoyer, de consolider leurs réseaux au niveau régional et ailleurs, et de renforcer la solidarité à l’échelle nationale, régionale et internationale.

Les participant(e)s ont passé en revue la mise en œuvre de leurs plans d’action et identifié les défis et autres obstacles auxquels se heurtent les syndicats d’enseignants de la région en raison de la détérioration de leurs droits syndicaux.

Ils/Elles ont assisté à des séances de formation consacrées à la mobilisation stratégique pour promouvoir l’éducation de qualité pour tous, utiliser les mécanismes de l’OIT comme la surveillance des rapports de leurs gouvernements respectifs sur les conventions fondamentales de l’OIT et celle des rapports du Comité conjoint OIT-UNESCO d’experts sur l’application de la Recommandation concernant la condition du personnel enseignant, et contribuer à la syndicalisation et au recrutement de jeunes membres.

IE: défendre les droits de l’enfant et des travailleurs/euses

« L’un des principes fondamentaux de l’IE est de défendre les droits humains et syndicaux de l’ensemble du personnel enseignant, ainsi que le droit à l’éducation pour chaque enfant », a déclaré la Secrétaire générale adjointe de l’IE, Haldis Holst. « L’IE encourage la ratification et l’application des conventions internationales relatives à la protection de tels droits. Chaque fois qu’un gouvernement national viole un traité qu’il a ratifié, l’IE aide ses affiliés à introduire une plainte auprès de l’instance intergouvernementale concernée. »

L’IE a pour objectif de renforcer la capacité des organisations d’enseignants à s’allier aux syndicats, à participer à la négociation collective et à promouvoir l’égalité des chances pour tou(te)s, a-t-elle ajouté.

Holst a également rappelé aux participant(e)s que l’IE avait rejoint le groupe de travail mondial dédié à la SRGBV le 11 octobre dernier, à l’occasion de la Journée internationale de la fille.

Le document d’information de l’initiative de l’IE/Nations Unies en faveur de l’éducation des filles (UNGEI) « Safe Spaces for Learning: Teachers Take a Lead to Prevent and End SRGBV » peut être téléchargé ici.

Vous trouverez une brève concernant la célébration de la Journée internationale de la fille en France ici.