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Internationale de l'Education
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Addenda importants au Document politique de l'IE sur l’éducation

Publié 24 juillet 2015 Mis à jour 25 juillet 2015

Tout au long du 7e Congrès mondial, d’importants addenda ont été apportés au Document politique sur l’éducation de l’Internationale de l’Education. Ces addenda portent sur la privatisation, l'utilisation des technologies de l’information et de la communication, le financement, la direction des établissements scolaires, ainsi que sur l’équité et l’inclusion.

Le Document politique sur l’éducation, intitulé « Une éducation de qualité pour bâtir l’avenir », avait été adopté en 2011, par le 6e Congrès mondial de l’IE.

Privatisation

Au nom du Bureau exécutif de l’Internationale de l’Education (IE), la Présidente Susan Hopgood a proposé la résolution de mise en œuvre sur la Privatisation et [la] commercialisation des services éducatifs. « La hausse de la privatisation constitue la plus grande menace pour l’éducation en tant que bien public, ainsi que pour l’égalité et la qualité du système éducatif », a-t-elle déclaré. Dans les différents addenda au Document politique, l’IE vient manifester son opposition à la mise en œuvre des politiques de privatisation, à la déréglementation et à la réduction des services publics au nom de la réduction du déficit public et de l’élargissement de l’éducation.

Utilisation des TIC

« Les technologies de l’information et de la communication (TIC) ne doivent pas être envisagées comme une alternative au financement adéquat d’un apprentissage de qualité. Elles viennent renforcer l’enseignement et l’apprentissage de qualité », a déclaré Emily Noble, membre sortante du Bureau exécutif de l’IE et ancienne présidente de la FCE, qui propose la résolution sur l’Utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC). Cette résolution élargit et éclaircit la position politique de l’IE, ainsi que le rôle des syndicats au regard de l’utilisation des TIC dans l’éducation. Les participant(e)s au débat ont souligné la nécessité de soutenir les TIC et de les utiliser dans l’intérêt des enseignant(e)s et des élèves.

Cette résolution inclut des mesures visant à promouvoir et à garantir l’utilisation appropriée des TIC dans l’éducation. L’IE assurera la liaison avec ses affiliés et les gouvernements au regard des moyens les plus efficaces et les plus appropriés d’utiliser les TIC dans le domaine de l’éducation.

Direction des établissements scolaires

La résolution de mise en œuvre (3) sur la Direction des établissements scolaires couvre de nouveaux principes au regard des rôles et des droits des directeurs/trices d'établissements scolaires. « Parallèlement à la promotion de l’autonomie professionnelle des directrices et directeurs d’établissements scolaires, il est important que ces derniers ne soient pas cantonnés au rang de simples administrateurs, mais également de directrices et directeurs pédagogiques. Nous estimons qu’ils ont besoin d’être formés à la gouvernance pédagogique », a déclaré Ragnhild Lied, Présidente du Union of Education Norway, qui a proposé la résolution au nom du Bureau exécutif.

Les participant(e)s au débat ont souligné la nature collaborative de la direction des établissements scolaires, au vu du rôle très large qui est celui des directeurs/trices d’école dans le contexte éducatif économique difficile d’aujourd’hui.

Financement

La résolution de mise en œuvre (4), sur le Financement de l’éducation, répond aux questions telles que le besoin d’un financement public suffisant de l’éducation, un engagement mondial en faveur du financement de l’éducation, et la mise sur pied d’un financement public garantissant que tou(te)s les citoyen(ne)s puissent accéder de façon équitable à une éducation de qualité et gratuite.

Proposant cette résolution au nom du Bureau exécutif de l’IE, Sonia Alesso (CTERA, Argentine) a déclaré: « L’éducation et son financement doivent respecter et promouvoir l’équité et la justice sociale, et doivent garantir l’accès à une éducation gratuite, de la petite enfance à l’enseignement supérieur. Les budgets doivent en outre être transparents et soumis à un examen public. »

Equité et inclusion

La résolution de mise en œuvre (5), sur l'Education équitable et inclusive, a été proposée au nom du Bureau exécutif par Maria Teresa Cabrera, de l'ADP (République dominicaine). « Dans le monde entier, des millions d’enfants ne peuvent pas bénéficier d’une éducation, et parmi ceux qui en ont la chance, nombreux sont ceux qui ne pourront pas terminer leur cycle complet d’éducation de qualité », a-t-elle déclaré. « C’est aux Etats qu’il incombe de garantir le droit à une éducation de qualité pour tous. Afin de veiller à ce que les Etats assument cette responsabilité, les gouvernements doivent mettre en œuvre des politiques axées sur l’équité. Mais pour ce faire, nous devons, en notre qualité de syndicats de l’éducation, continuer de faire pression sur nos gouvernements. »