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Internationale de l'Education
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Allemagne: les chercheurs/euses favorables à des salaires décents dans l’éducation

Publié 27 août 2015 Mis à jour 8 septembre 2015

Les contraintes considérables pesant sur les professions sociales et éducatives doivent être dûment appréciées et conduire à une meilleure rémunération des personnels de l’éducation, selon le Gewerkschaft Erziehung und Wissenschaft, à la suite de l’appel lancé par les chercheurs/euses au monde politique et à la société.

En Allemagne, plus de 1,4 million de personnes sont professionnellement actives dans les domaines du travail social, de l’éducation et de la formation. Dans le secteur de l’accueil et des soins des enfants et des jeunes, 700.000 professionnel(le)s aident les enfants, les jeunes et leurs familles à avoir une vie décente. Plus de 400.000 éducateurs/trices travaillent dans l’éducation de la petite enfance.

Le 19 août, les chercheurs/euses ont envoyé à l’ensemble de la nation un message de solidarité avec ces personnels de l’éducation. Ce message a été relayé sur le site internet du Gewerkschaft Erziehung und Wissenschaft, un affilié de l’Internationale de l’Education.

Les chercheurs/euses mettent en évidence le fait que les tâches sociales sont de plus en plus transférées à une main-d’œuvre essentiellement féminine active dans le domaine social et dans les systèmes de l’éducation et de la formation. Dans le même temps, ces travailleurs/euses doivent faire face à une demande croissante en termes de qualifications et de qualité de leur action. L’attention que portent le monde politique et la société aux obligations des personnels de l’éducation, des travailleurs/euses sociaux/ales et des formateurs/trices offre un contraste saisissant avec la rémunération financière et la reconnaissance sociale de leurs obligations professionnelles, contraste que la recherche sur l’éducation, la formation, l’assistance et les soins explique.

Les chercheurs/euses soutiennent donc fortement la demande de ces salariés de voir leurs activités professionnelles mieux reconnues. Ils/Elles observent également qu’alors que les professionnel(le)s du travail social, de l’éducation et de la formation œuvrent à la qualité de la vie et à la viabilité de notre société, ils/elles s’attendent à juste titre à une récompense financière qui reflète les services qu’ils/elles rendent.

L’effort financier requis pour répondre à cette nécessaire réévaluation financière des professionnel(le)s du travail social, de l’éducation et de la formation ne saurait reposer sur les seules épaules des employeurs municipaux, selon les chercheurs/euses. Ces derniers/ières soulignent également que les autorités compétentes au niveau des Länder et, en particulier, au niveau fédéral sont encouragées à apporter une contribution financière substantielle afin de faire de la reconnaissance tardive des professionnel(le)s du travail social, de l’éducation et de la formation une réalité.

Les chercheurs/euses indiquent également que la rémunération des salarié(e)s doit refléter leur importance sociale, leur impact et leur productivité. Des études empiriques montrent, selon eux, qu’au travers d’une juste rémunération, les travailleurs/euses des professions sociales, de l’éducation et de la formation pourraient finalement obtenir ce que la société leur doit : une reconnaissance.