Renforcer les capacités des enseignant(e)s libérien(ne)s
La semaine dernière, plus d’une cinquantaine d’enseignant(e)s provenant des 15 comtés du Liberia ont convergé vers Monrovia, la capitale du pays, afin de discuter des différentes façons d’améliorer la qualité de l’éducation à l’échelle nationale, dans le cadre du programme de l’Internationale de l’Education visant à stimuler la profession.
L’atelier organisé à Monrovia par l’Internationale de l’Education (IE) du 14 au 16 septembre s’inscrit dans le cadre d’un programme pilote financé par le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE), visant à renforcer l’engagement de la profession enseignante au regard des normes pédagogiques et de la qualité. Cet événement entend également faire avancer la réflexion sur l’efficacité des enseignant(e)s, en invitant les participant(e)s à se pencher de façon critique sur les questions qui affectent le travail quotidien des enseignant(e)s et du personnel de soutien à l’éducation, ainsi qu’à identifier les éléments qui exercent un impact sur la réussite des élèves, tant à l’école qu’au regard du système éducatif dans son ensemble, de son fonctionnement et des politiques actuellement en place.
L’objectif est en outre de sensibiliser les enseignant(e)s au Partenariat mondial pour l’éducation, à ses mécanismes permettant d’élaborer et de financer les programmes d’éducation nationaux, ainsi qu’aux opportunités d’engagement de la société civile au sein de la structure de gouvernance nationale du GPE, le groupe local des partenaires de l’éducation, et d’identifier les réformes politiques prioritaires en lien avec les objectifs stratégiques du GPE sur les enseignant(e)s: le recrutement, la formation, le soutien et la rétention.
Les activités de groupe s’intéressent à diverses problématiques, dont les pratiques d’évaluation, les programmes scolaires, l’opinion et les comportements des parents, l’environnement de travail, le développement professionnel, le matériel et les ressources, la réussite des élèves, les questions démographiques relatives aux élèves et à la communauté, les comportements des élèves, les autorités supérieures, ainsi que le soutien et les méthodes pédagogiques.
Les débats ont révélé que l’environnement scolaire n’était, à l’heure actuelle, pas propice à l’apprentissage. On observe un manque généralisé de matériel, et les classes sont souvent surchargées. Les enseignant(e)s libérien(ne)s pâtissent particulièrement du manque cruel de soutien pédagogique et d’autorités compétentes en la matière. Ils/elles estiment qu’une meilleure coordination entre l’administration centrale, les parents et les enseignant(e)s permettra d’améliorer la qualité de l’éducation dans le pays. Ils/elles ont également insisté sur la nécessité de renforcer l’attrait de la profession si le Liberia souhaite attirer les meilleurs éléments dans le monde de l’enseignement.
Préalablement à cet atelier, le ministre de l’Education, George Werner, a reçu le Secrétaire général adjoint de l’IE David Edwards, ainsi qu’une délégation de la National Teachers’ Association of Liberia, afin de discuter des nouvelles priorités en matière d’éducation et d’une stratégie pour le pays. Le ministre a déploré le fait que les élèves et les enseignant(e)s avaient perdu sept mois d’école à cause de la crise du virus Ebola. Il a cependant déclaré qu’il souhaitait investir dans les enseignant(e)s et travailler avec la NTAL afin de mettre sur pied une nouvelle vision de l’éducation, qui convienne à toutes les parties. Le Secrétaire général de la NTAL, Samuel Johnson, a fait part de ses attentes et de son engagement à aider à trouver des solutions efficaces, basées sur la réalité scolaire de ses membres et de leurs communautés.