Les syndicats de Corée du Sud se mobilisent une nouvelle fois contre les attaques gouvernementales
Les syndicats de l’ensemble du pays ont uni leurs forces en appelant à des manifestations pacifiques de masse après la répression brutale, par le gouvernement, d’un rassemblement de protestation contre la législation du travail en novembre dernier – une action qui s’était soldée par une multitude d’arrestations et de nombreux/ses blessé(e)s.
A l’initiative des confédérations syndicales coréennes, la Korean Confederation of Trade Unions(KCTU) et la Korean Federation of Trade Unions(KFTU), des manifestations devraient être organisées ce samedi 5 décembre en vue de protester contre les actes perpétrés par le gouvernement lors du rassemblement du 14 novembre dernier. Alors que les syndicats faisaient simplement entendre leur opposition à la réforme de la législation nationale du travail, les forces de police ont mis un terme au rassemblement en utilisant des canons à eau pour disperser les militant(e)s – 51 d’entre eux/elles ont été arrêté(e)s, tandis que 270 autres ont été appelé(e)s à comparaître devant la justice. L’un des militant(e)s touché(e)s par ces canons à eau se trouve aujourd’hui encore dans le coma.
Les forces de police ont également mené des perquisitions au domicile du Secrétaire général de la KCTU, le 24 novembre dernier, avant d’effectuer des descentes dans huit établissements des affiliés de la fédération et bureaux régionaux de l’organisation. Des ordinateurs, des disques durs externes et des documents de réunion ont été saisis.
La Korean Federation of Public Services and Transportation Workers’ Union(KPTU) et le Korean Construction Workers’ Union(KCWU) ont eux aussi été la cible d’attaques perpétrées par le gouvernement.
Depuis l’arrivée au pouvoir de la Présidente Park Geun-hye en 2013, le gouvernement sud-coréen a tenté d’affaiblir, à maintes reprises, les droits des travailleurs/euses et leurs syndicats, notamment en ordonnant aux forces de police de faire cesser les manifestations et d’arrêter des dirigeant(e)s syndicaux/ales. A plusieurs reprises, l’Organisation internationale du Travail a condamné le gouvernement sud-coréen pour ses lourdes violations des droits à la liberté syndicale et à la négociation collective.
Le mouvement syndical international, dont la Confédération syndicale internationale et les fédérations syndicales internationales, a lancé un appel à une campagne de protestation massive en ligne, par l’intermédiaire de Labourstart.