Le Canada soutient la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones
Par un revirement longtemps attendu, le gouvernement canadien a revu sa position et a signé la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, rejoignant ainsi plus de 140 autres pays.
Par une décision applaudie par la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE), le gouvernement canadien a donné suite à sa promesse de signer la Déclaration sur les droits des peuples autochtones.
« Il était temps de renouveler une relation fondée sur la reconnaissance des droits, le respect, la coopération et le partenariat », indique le communiqué de presse de la ministre de la Justice du Canada, Jody Wilson-Raybould.
La signature du Canada intervient à un moment où les communautés autochtones du pays se débattent avec la pauvreté et une exclusion sociale et culturelle ayant entraîné une hausse sensible des suicides dans certaines régions. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a fait des affaires des peuples autochtones une priorité et cette signature est un pas dans cette direction, qui s’inscrit dans le prolongement des résultats du processus de la Commission « Vérité et réconciliation ».
« La FCE applaudit la décision du gouvernement canadien de ratifier la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones », a déclaré la présidente de la FCE, Heather Smith. « La FCE espère que cette ratification témoigne de l’engagement du gouvernement de corriger des inégalités historiques et persistantes pour les peuples autochtones, notamment le sous-financement de l’éducation pour de nombreux enfants et jeunes des Premières nations, des métis et des Inuits au Canada. »
La déclaration reconnaît les droits de l’homme des groupes autochtones, y compris le droit à l’autodétermination, à la langue, à l’égalité et à la terre. En adhérant à cet accord, le Canada continue à œuvrer pour une « vraie réconciliation » avec ses peuples autochtones.
« L’Internationale de l’Education se réjouit de cette décision qui met en valeur l’esprit, la sagesse et les bénéfices essentiels des campagnes de plaidoyer », a déclaré le Secrétaire général de l’UE, Fred van Leeuwen. « Ce changement politique reconnaît les recommandations de la Commission Vérité et réconciliation visant à répondre aux besoins de l’éducation autochtone, des enseignantes et enseignants et des peuples autochtones. »
Le document, adopté par les Nations unies en 2007, avait été rejeté par le gouvernement canadien précédent. Ce revirement politique a été annoncé lors du Forum sur les questions autochtones, qui s’est déroulé à New York le 10 mai.