Des manifestant(e)s détruisent 23 écoles dans la province de Limpopo, en Afrique du Sud
Alors que de nombreuses écoles et des livres se retrouvent aux prises avec les flammes – laissant ainsi plus de 26.000 étudiant(e)s sans classe face à la violence croissante qui règne dans cette région du nord-est du pays –, les syndicats d’enseignants appellent la communauté de Vuwani à restaurer le calme.
En réaction à la fusion de deux villages, des habitant(e)s de Vuwani, une commune située dans la province sud-africaine de Limpopo, à environ 500 km au nord de Johannesbourg, ont mis le feu à 23 écoles et en ont vandalisées quatre autres, réduisant ainsi brusquement à néant le système éducatif de cette région.
« C’est inimaginable! Pendant que nous nous engageons dans des campagnes afin de promouvoir la construction et la rénovation des écoles, d’autres décident de réduire en cendres les quelques établissements disponibles, qui représentaient un espoir de développement pour nos communautés et notre société », pouvait-on lire dans une déclaration du Secrétariat du South African Democratic Teachers’ Union(SADTU) de la province de Limpopo. « Nous invitons la communauté de Vuwani à utiliser tous les autres moyens pacifiques afin de soutenir leurs revendications. »
Le Président sud-africain Jacob Zuma a fermement condamné ces agissements. Malgré cela, les manifestant(e)s refusent de céder tant que le gouvernement n’aura pas annulé sa décision.
La Présidente de la National Professional Teachers’ Organisation of South Africa, Anthea Cereseto, a déclaré que « détruire les instruments permettant d’offrir une éducation et d’alimenter l’espoir d’un avenir meilleur pour un grand nombre d’enfants représente l’un des actes les plus odieux qui soient ». Et d’ajouter: « Quelle que soit la légitimité de la cause, ce n’est pas par la violence et la destruction que l’on parvient à résoudre les problèmes. »
Les deux syndicats appellent les autorités de Limpopo en charge de l’éducation à intervenir rapidement, afin de veiller à éviter de nouvelles dégradations et perturbations de l’année scolaire.
